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21 novembre 2017

Asaf Avidan @ Silo (Marseille)

Bang Bang ... Touché !

Conditions de mise en boîte

Trois premiers morceaux, au milieu du public.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Nous voilà bientôt à nouveau face à Asaf !

En peu de temps, pour nous, ce petit mec a pris une place non négligeable dans notre coeur. Nous étions allé le voir un peu sur un pari pour ce concert à Toulon en 2013 ! Le bougre nous avait alors transporté bien loin de notre corps, là où l’âme transpire l’euphorie.

Et puis nous avions continué à le voir à presque tout ses passages dans le Sud, en solo ou en groupe, jusqu’à ce soir au Silo, où il vient défendre son dernier album : The Study Of Falling.

Entouré de musiciens plutôt discret, Asaf est lumineux au centre de la scène. Il est beau comme un dieu grec. Il chante de sa voix si unique, mais qui toucherait même le Schtroumpfs grognon. Oui, cet artiste est définitivement à part, unique, important. Je dirais même essentiel.

Si,  depuis quelques années l’Electro-Pop – parfois insipide – envahit nos oreilles et nos tympans, lui choisit encore et toujours de nous proposer un Blues-Rock d’une qualité hors norme. Il pleure face à nous, autant qu’il crie sa rage et son plaisir. Soyons clair : c’est orgasmique comme concert ! Et je pèse mes mots. La salle est d’ailleurs de mon avis : on sent cette tension et cette énergie si incroyablement communicative. Et s’il est évident qu’on la retrouve assez généralement et facilement dans les petites salles, le tour de force est d’en être capable ici, face à presque 2000 personnes.

Son set donne la part belle à The Study Of Falling, mais nous avons aussi la chance d’entendre quelques titres de Different Pulses, ou de Gold Shadow, ainsi que bien entendu l’incontournable Reckoning Song !

Un grand merci à Asaf Avidan pour cette soirée parfaite. On rentre à la maison comme soulagé, toute nos peines ou nos chagrins comme évacués par ce faiseur de miracle musical.

Etiqueté par Ysabel :

Une fois Pomme partie, nous pouvons découvrir tout à loisir la scène à présent prête à accueillir Asaf Avidan. Et elle est très belle, ainsi éclairée de petites ampoules suspendues, comme autant de mobiles lumineux habillant l’espace. Puis les musiciens prennent place un à un, laissant Asaf entrer en dernier. Look très décontracté et toujours Rock, tout de jeans vêtu. Des lumières irisées parcourent scène et public, avec toujours ces petites loupiotes entre eux. Et nous sommes d’emblée attrapés par sa voix si particulière, à la fois douce et prenante, pour un No Stone Unturned qui va s’inscrire dans le répertoire Folk qu’il affectionne, toujours appuyé et mis en valeur par la guitare sèche. Sans oublier de noter la belle seconde voix assurée par Adam Scheflan, le bassiste.

« Ça va ?! » Le public est déjà au taquet – et nous n’en sommes qu’à la troisième – pour la petite incursion de Over My Head dans un Rock plus teinté sixties, avec la voix d’Asaf qui part en trémolo et qui se brise légèrement sur les aigües. Et nous voilà plongés au cœur d’un Set devenu Rock à mort avec Green And Blue. Notre troubadour nous entrainant même vers les théories de Newton et de la physique du monde – sur les notes de guitares – dans la digression qu’il nous fait avant de commencer The Study On Falling … en faisant un détour par l’histoire d’une fille du Sud prénommée Marika et qui pratique le bondage. Oui, oui. Un peu décousu comme discours, mais suivi d’une véritable démo vocale qui vous laisse scotché sur place. Et toujours magiquement éclairé par les petites suspensions allumées dans les airs. Non mais sérieux : quelle putain de voix ! (Ce type est un véritable OVNI). Légèrement languissante en plus à chaque reprise. On lui en pardonnerai même son petit jeans hyper slim un  peu trop collant 😉

Lorsqu’il lâche sa guitare, il semble beaucoup aimer s’adonner au cabotinage. Nous faisant même … la trompette dites-moi ! Solo d’orgue hammond – à signaler au passage que l’instrument est posé sur une petite table très classe – suivi d’un autre de la basse. Le tout accompagné par le kazoo d’Asaf Avidan, toujours à la recherche de surprises sonores. Lui totalement immergé dans la musique, à tel point qu’il en tombe à genoux et part dans un délire d’onomatopées. Puis il passe ensuite aux percussions et au synthé pour un Bang Bang intensément Rock. Superbe rythmique d’une boîte à sons improbables, auxquels s’ajoutent ensuite sa guitare qui se fait de plus en plus arabisante au fil du morceau. A croire que l’on entend une cithare mêlée aux chants d’une baleine à bosse … Un truc incroyable, qui se termine sur de petites notes de boite à musique, avant une dernière reprise absolument tonitruante du refrain. Non mais quelle digression mes aïeux, quelle digression !!

Il va ensuite rester seul sous un véritable tonnerre d’applaudissements, et il y a de quoi. Retour de la boite à rythmes et d’un chant plus guttural pour la ligne de fond de Her Lies. Lui se faisant plaisir vocalement par-dessus ses boucles et se frappant la poitrine pour battre la mesure. Vite soutenu en cela par la clappe du public qui reprend avec lui « I love you till the day I die ». Encore de nouvelles trouvailles sonores, comme lorsqu’il se met à jouer de la guitare électrique à l’archet pour Twisted Olive Branch.

Il demande la lumière dans la salle : « Enchanté Messieurs Dames ! » Parce qu’il a envie de nous parler de notre amour partagé depuis quelques années maintenant. Il avait fait traduire une de ses chansons pour Les Francofolies de La Rochelle. Alors il rappelle Pomme – sa première partie – dont il nous avoue adorer la voix, pour venir l’accompagner. Pomme qui l’écoute chaque soir « au lieu de faire sa vie ». Et comme ce soir est le dernier qu’ils partagent, il tient à marquer toutes ces heures de bonheur passées ensemble. Et il a presque une autre voix quand il nous interprète Conspiratory Visions Of Gomorrah. C’est amusant. Avec ces riffs de guitare aux sonorités quasi spatiales.

Une fin de Set faites de ses chansons les plus connues (enfin selon moi). Avec encore et toujours ce Rock-Folk à la fois doux et musclé ce qu’il faut. Et un départ de scène tout sourire et surtout empli d’émotion.

Le retour pour le rappel se fait avec des sauts de cabri. Ceci étant, vite calmés par le choix qu’il fait de prendre place sur un tabouret haut avec sa guitare. Il part sur un discours à propos de la Bible, pour comprendre les origines du monde. D’où viennent les hommes ? Qu’est-ce qui les guide ? Après, perso, je ne suis pas certaine que toute l’histoire de Moïse et de sa traversée du désert jusqu’à la dictée des tables des dix commandements soit indispensable. Excepté que c’est pour lui le prétexte de nous parler de sa rencontre à lui avec une fille du désert … et du fait qu’il se demande si dieu est Il ou Elle. Bon. Pourquoi pas. De toute façon, on lui pardonne son demi ancien testament quand on le voir tomber la veste. Et oui ! Et j’assume en plus 😉 Surtout que c’est pour nous chanter Reckoning Song comme ça, en acoustique, sous les petites lucioles allumées. Ce qui lui ajoute un petit parfum d’univers à la Amélie Poulain. Un petit bijoux. Du bonheur en barre. Rejoins par son claviériste, Ido Zeleznik, sur la fin.

Nous reste encore à partager la cover de Nature Boy, émaillée d’une nouvelle facette de sa voix caméléon. Quasi plus cassée et envoyant une de ces puissances ! Il s’en roule par terre. Se recroqueville sur lui-même. Tout cela blotti dans la pénombre. Une fin de rappel surprenante à vrai dire, tout comme l’artiste atypique qu’il est. Rejoins par ses quatre musiciens pour la toute dernière, très en douceur. Un concert hyper riche en émotions et en intensité à n’en pas douter. de ceux qui te font dresser les poils des bras à plusieurs reprises. Et à la fin duquel ils prennent tous congés de nous par un salut mains sur les épaules. Mais ne nous quittant pas avant d’avoir généreusement applaudi une salle qui se mets debout pour leur dire au revoir.

Composition

  1. No Stone Unturned
  2. My Old Pain
  3. Over My Head
  4. Green And Blue
  5. The Study On Falling
  6. The Jail That Sets You Free
  7. A Man Without A Name
  8. Bang Bang
  9. Her Lies (Asaf Avidan & The Mojos)
  10. Twisted Olive Branch
  11. Conspiratory Visions Of Gomorrah
  12. Different Pulses
  13. Weet Babylon
  14. Love It Or Leave It
  15. Rappel : The Golden Calf
  16. Reckoning Song
  17. Nature Boy (Eden Ahbez)
  18. To Love Another

Date Limite de Consommation

Site de Production

Ingrédients

Remerciements