« Airelle Besson et Vincent Segal Thomas Dutronc »
10 février 2016

Ghost @ Paloma (Nîmes)

Together As One !

Conditions de mise en boîte

Les 3 premiers morceaux, dans les crashs barrières. C’était un peu compliqué, car trop de personnes dans trop peu d’espace.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Second concert de Ghost et seconde claque ! Y a pas à dire, mais il n’est pas habituel d’assister à un concert où la musique déchire et où la mise en scène est du même niveau de qualité. Tout y est : des costumes captivants, de la bonne utilisation de la fumée, jusqu’à de l’humour ici et là, pour bien nous faire comprendre que tout est au second degré et avant tout : une bonne blague entre potes.

Ayant l’habitude au Paloma d’être au premier rang du balcon, j’ai vraiment pu profiter de la scénographie. Sur ce point, le groupe confirme, si besoin, son extrême maîtrise des lumières, afin de proposer un show visuellement proche de la perfection.

Je réitère mon admiration pour les goules, capable de rester 2H à 40°C sous un masque forcément inconfortable ! Et, quand on les voit sauter de partout sur scène, on se dit que la sélection des musiciens se doit se faire tout autant sur le physique que sur leurs qualités musicales 😉

Etiqueté par Ysabel :

Après le départ de Dead Soul, qui a assuré la première partie de soirée comme à Lyon, mais pour la dernière fois sur cette tournée française (Ghost partant faire son petit tour d’Europe) … On dégage tout de la scène ! Et ce soir, grâce au balcon du Paloma : autre concert, autre point de vue 😉 Contre les crash barrières la dernière fois, en hauteur cette fois-ci. Voyons voir si mon ressenti du visuel va être aussi spectaculaire ! Petite mélodie au piano … Normalement, ça va bientôt commencer, même si les hommes en costumes terminent les derniers préparatifs. Puis c’est la musique d’église qui prend le relais, les sbires retirant les derniers draps, un genou à terre.

Le public commence à franchement se manifester face à cette scène bleu nuit, sur laquelle retentissent les cymbales et quelques coups de drums … Je pense qu’on est fins prêts pour la messe de Don Papa. L’attente est même un chouilla longue.

Extinction des feux et hurlements. Nous nous retrouvons éblouis par la lumière rouge et la voix off guttural, qui annonce le début des hostilités. Puis c’est le vitrail qui leur sert de mur du fond qui s’éclaire pour saluer l’entrée de mes goules préférées, dans la pénombre, dont une se retrouve éclairée par en-dessous … Effet magique. Sans oublier Papa Emeritus III qui apparait en grande tenue et à grand renfort d’effets de manches, comme venu de nulle part. La grand messe peut enfin commercer ! Par contre, sérieux, les perches à selfie en concert, ça devrait être interdit, tellement ça fait chier tout le monde 🙁

Notre grand prêtre vient un peu faire le tour de ses fidèles. Et que dire de la musique, sinon que ça envoie tout simplement le pâté, pour ce bal des fantômes qui me parait peut-être encore plus beau vu d’ici, avec du recul. Les poings et les cornes se lèvent dans la fosse … Ça y est, tout le monde est bel et bien au taquet. Quand aux lumières, elles sont juste de folie. Venant du ciel, du sol, de partout en fait. Avec flashs et éclairs. En un mot : topissime. Et je retrouve, avec le plus grand des plaisirs, mon frappeur de talon préféré dans la goule à gauche de la scène, celle aux si belles attitudes (verrais-je un jour son visage ?!) Putain de public aussi. Sérieux, c’est beau de le voir réagir ainsi, d’un même geste, d’une seule voix. Et quand Papa demande une clappe, il a une clappe ! Toujours arpentant la scène armé de son pied de micro, la voix plutôt claire, mais qui sait opportunément se faire caverneuse sous les assauts des guitares et de la basse. Bref, un bon gros Rock, qui entraine déjà au pogo musclé le centre de la fosse (et on en est qu’à la troisième les enfants !)

Sortie de l’encensoir … Parce que Ghost Live, c’est de la musique bien sûr, mais c’est surtout un sacré jeu théâtral, animé par une véritable chorégraphie des diables noirs. Le tout étant d’un esthétisme incroyable. Avec un son de malade, sur lequel il est quasi impossible de rester en place. Le côté gauche de la salle semblant tout de même beaucoup plus dissipé que le droit 😉 Quand à Papa, il reste zen au milieu de tout cela, décidant même de nous donner un cours de chant. Et, ce n’est pas compliqué : un regard ou un geste de la main suffisent à déclencher une réaction instantanée de son auditoire.

Mais lui, il aime le physique. La bouffe et le vin. Il appelle donc ses sœurs pour la communion ! Toutes les goules sont bien rangées sur l’estrade et lui, il officie tout devant, pendant que les filles s’occupent des fidèles. Ils sont vraiment barrés (même si, forcément, l’effet de surprise ressenti à Lyon est un peu émoussé). Nous servant à présent un Rock presque old school, pas bourin pour deux sous, en amusant décalage avec leur scénographie aux inspirations sataniques. C’est simple : j’adore !

Intro très PinkFloydesque pour Year Zero, qui devient dissonante et tonitruante. Papa est parti se changer, mais ses sbires s’occupent très bien de nous, jusqu’à son retour en redingote et gants blancs, devant une salle entière qui chante pour lui. Ambiance de folie et public quasi hystérique de plaisir. C’est qu’ils sont mignons dans leurs cordes de lumières roses … Non ?! 😉 Et je remarque amusée que, autant batteur, guitaristes et bassiste ne tiennent pas en place, autant je crois n’avoir jamais vu de claviériste aussi calme ! Il y a bien un petit hochement de tête de temps en temps, mais pas plus.

Intro à la harpe. Et c’est He Is qui commence, avec ses lumières fabuleuses. Comme des centaines de faisceaux qui irisent la scène et la salle. Papa nous demande alors si on est vraiment capable de crier ?! Je pense qu’il est clair que oui ! Et ça lui plait à notre maître de cérémonie, puisqu’il nous adresse un « Merci beaucoup Nîmes », la main sur le cœur. Un petit dialogue s’entame alors entre lui et la salle. Lui parle. Le public hurle. Surtout qu’il n’est pas avare de « Mother fucker », ce qui déclenche un beau bordel général dans la fosse ! Notre claviériste, passé à présent au clavier-guitare, qui se poste sur une grille de lumière au centre de la plateforme … Et qui n’aura sans doute jamais autant bougé de toute la soirée 😉 !!

La scène se vide. Arrivée des chandeliers. Papa revient mais, comme on ne fait pas assez de bruit, il faut qu’on recommence à appeler les goules pour leur donner envie de nous faire les rappels. Le public s’exécute. Et je retrouve alors, comme au Radiant,  nos trois goules, armées de leur guitare, assises sur leur marche, battant du même pied dans le vide. Papa profite de leur mise en place pour présenter les absents et nous proposer une chanson sur la solitude, toute en douceur, accompagnée par le chant du public. Mais ensuite, il nous reproche de faire dodo (oui, oui, il nous cherche !). Nous devons donc nous empresser de lui prouver le contraire sur Zombie Queen … Pendant qu’il se balade et continue son show, d’un musicien à l’autre.

On s’approche à présent de la fin du concert. Dernière communion (avec petite branlette de micro tout de même) et élégante salutation de chacun. Les trois goules  à cordes tout d’abord alignées en devant de scène, partant ensuite se placer autour de la batterie pour un final tonitruant, pendant que notre Papa salue le ciel… Avant la  dernière révérence (et le jeté de médiators pour les chanceux).

Mais comme on fait beaucoup, beaucoup de bruit, on va avoir droit à une petite dernière. Et puis, de toute façon, ils aiment terminer leur show avec toujours la même : Monstrance Clock. Alors, après toute cette danse, ce chant, cet exercice … Pourquoi pas nous offrir un orgasme ? Et même un double !! Et bien allons-y hein 😉 C’est si gentiment proposé. Surtout qu’il nous explique que le féminin est l’œuvre du malin et que ce dernier morceau doit le célébrer ! Dernière occasion, donc, de secouer nos chevelures à grands coups de tête, de lever nos cornes bien haut et surtout de chanter avec notre Père à tous… Avec un joli chœur de « Come Together, Together As One » et une charmante demoiselle en soutien-gorges juste en face de lui ! Bref, bilan de la soirée : ben on s’est bien embêté, comme la dernière fois 😛 Alors à quand la prochaine célébration ?!?

Composition

  1. Préambule : Miserere mei, Deus (Gregorio Allegri)
  2. Masked Ball (Jocelyn Pook)
  3. Début du Set : Spirit
  4. From The Pinnacle To The Pit
  5. Stand by Him
  6. Con Clavi Con Dio
  7. Per Aspera Ad Inferi
  8. Body And Blood
  9. Devil Church
  10. Cirice
  11. Year Zero
  12. Spöksonat
  13. He Is
  14. Absolution
  15. Mummy Dust
  16. 1er Rappel : If You Have Ghosts (Roky Erickson)
  17. Ghuleh/Zombie Queen
  18. Ritual
  19. 2ème Rappel : Monstrance Clock
  20. Pendant la sortie de scène : The Host of Seraphim (Dead Can Dance)

Site de Production

Date Limite de Consommation

Ingrédient

Remerciements