Martin Stahl @ Silo (Marseille)

Un petit bonhomme tout seul sur scène, c’est forcément un mec courageux, surtout quand en plus il est en première partie. Qu’est-ce qu’il doit être dur de monter dans l’arène et d’être le seul capable de retourner une salle, qui en plus ne nous connait pas.

Personne n’était venu pour l’écouter et pourtant tous les yeux et toutes les oreilles sont tournés vers lui, tant il est hypnotisant et passionnant ! Son registre est merveilleux, sa voix captivante et sa guitare enivrante.

Vous l’aurez compris, je suis fan… Et je crois que je ne suis pas le seul !

C’est ce mercredi soir qu’est reporté le concert de Christophe Willem, qui n’avait pu avoir lieu au Silo, suite aux attentats de Paris de Novembre dernier. Il l’avait promis : ce concert ne devait pas être annulé, mais juste déplacé à une date ultérieure, pour respecter les trois jours de deuil national. Promesse tenue.

Et pour bien commencer la soirée, c’est un drôle de jeune homme, juste accompagné de sa guitare, qui va ouvrir le bal. Il est tout en simplicité, comme sa musique. Mais simple ne voulant, dans le cas présent, pas du tout dire banal. Non. Ce qu’il nous propose ? Des rythmes Folk et une voix légèrement cassée, qui d’un coup vous surprend en grimpant vertigineusement dans les aiguës.

Martin Stahl se présente ensuite, après la première … Il vient de Suède (mais alors sans la moindre pointe d’accent) et commence déjà à plaisanter : « Y’a que vous et ma mère qui savent que je suis là ! » Puis il reprends avec Goodbye, d’une voix que j’adore tout simplement, d’une sensualité quand il murmure … Je ne vous dis que ça 😉 !

Une clappe commence, pour les accompagner lui et sa guitare. Il semble vraiment heureux d’être là et de partager ce moment. Se détend. Détache ses longs cheveux blonds. Mais essaie de nous la jouer roi de la blague pendant qu’il s’accorde, en n’en récoltant que des flops, le pauvre !

Pourtant, ce côté maladroit est instantanément oublié à l’instant où il se met à chanter, avec même par moment un petit côté Damien Rice dans le timbre. Marquant le rythme de son pied et de sa boite à rythme. Sa voix se baladant incroyablement des graves aux aiguës, avec une évidence et une facilité désarmantes. Hyper poignante. Captivante même.

Avant d’entamer la dernière, qui sera une reprise de Maroon 5, il tient à remercier Christophe Willem, ajoutant qu’il est très content d’être, ce soir, comme le glaçon dans notre Ricard (référence semble-t-il à une blague que lui a faite un type dehors, avant qu’il n’entre). Il en profite également pour nous prévenir de la prochaine sortie de son premier EP, prévue pour le 19 Février.

Lost Stars commence alors. Très belle cover je trouve. Avec, encore une fois, cette voix caméléon que je trouve définitivement surprenante et séduisante à la fois. Dont il se sert en plus de manière amusante, pour réaliser les chœurs en les contrastant avec le chant, qu’il leur superpose … Excellent. Et puis, nous laissant à peine le temps de sortir de notre petite bulle, il quitte la scène de façon très cash, sur un simple « Merci à vous ! ». Drôle de jeune homme, effectivement. Loin de vous laisser indifférent après son passage.