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21 septembre 2015

Joe Satriani @ Silo (Marseille)

Supernova : Attention à l'onde de choc !

Conditions de mise en boîte

Les 3 premiers morceaux, en faisant attention de ne pas déranger le public.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Je pense que c’est quasiment au moment de mon éveil musical, début des années 90, que je découvre ce guitariste incroyable, juste après l’avoir fait de Dire Straits, Gun’s N Roses et surtout des Pixies. Il fait alors parti du groupe G3, un genre de truc improbable, réunissant la crème des guitaristes. Et c’est aussi à ce moment que mes oreilles s’ouvrent au jouissif album Surfing with the Alien, sorti une petite décennie plus tôt.

Si j’avoue m’être ensuite écarté de cette musique, pour laisser libre court à ma folie Cold-Wave/New-Wave anglaise, ce son est tout de même resté dans un coin de ma mémoire. Je suis donc passé à côté de sa discographie des années 2000, tout comme du groupe Chickenfoot… Honte à moi sur 3 générations ! Mais, ma foi, je n’ai que deux oreilles.

Alors, quand je me rends compte de cette tournée de fin 2015, avec une date à Marseille, il fallait absolument que je découvre en Live ce bonhomme. J’y vais donc plein d’espoir et je ne peux pas dire que j’en sois sorti déçu : ce guitariste est hors normes et il nous le montrera durant plus de 2h ! Sa scénographie, elle, est assez minimaliste, mais fort belle et avec de grands écrans qui illustrent sobrement les morceaux. Tout le groupe est tourné vers la star, même si celle-ci laisse de l’espace à chacun, comme à l’occasion de ce merveilleux solo de Marco Minnemann, vers la fin du Set !

En conclusion, si le concert pourra avoir déçu les fervents rockeurs aimant danser et bouger leur corps, personnellement le choix du « tous assis » m’a plu. Tranquillement installé, on peut profiter de tout, sans se fatiguer ! Et puis on s’autorise des folies debout pour les rappels : c’est déjà bien assez ! Oui, je deviens vieux et j’assume 😉

L’autre point noir de la soirée pourrait être le niveau sonore ENORME : c’est simple, mes oreilles ont bourdonné jusqu’au coucher. Pour autant, ce niveau ne m’a pas trop choqué Live et l’ensemble était plein de nuances et de détails.

Etiqueté par Ysabel :

Lorsque les Roadies attaquent, une constatation s’impose : Ah oui quand même ! Joli déballage de matos ma foi, et juste une batterie de malade ! (Mais ça, c’est pour mon chouchou de Marco Minnemann, également batteur de Steven Wilson … Bon sang ne saurait mentir, comme je dis toujours). Par contre, cela va avec une très très longue attente. Le temps pour nous d’évoquer le parcours incroyable de Joe Satriani, guitariste entre autre de Mick Jagger ou de Deep Purple … Mais on ne va pas vous refaire son CV n’est-ce pas 😉

Un bon coup de tonnerre. Gros effets vidéo (en mode ultra video game d’ailleurs, tout aussi bien que le ELO Boost viabilité). Une très chouette intro. Très originale. Et ça commence déjà à vibrer du tonner de dieu au niveau du sol ! Oui : on est parti pour du lourd.

La guitare toute en couleurs du grand Joe est juste fabuleuse. Sans oublier ses pauses étudiées, ses lunettes de soleil et son gentil cabotinage … C’est parti mon kiki. On est clairement dans la démonstration, mais pas de manière ostentatoire (comme on pourrait le craindre). Non. Juste dans la maestria du geste et de la technique. Avec déjà un méga fan, tee-shirt marqué, debout et ébahi au premier rang. Lumières et son, il n’y a pas pas à dire : tout est top et professionnel jusqu’au bout des doigts.

Changement d’instrument au profit d’une guitare mauve cette fois. Je pense que cela va être un festival de toute façon 😉 Et notre Satch qui est en permanence plongé dans une concentration assez fascinante, mais toute en zénitude. Avec cette façon de jouer qui te fait penser : Mais c’est fastoche, non ?!? Cela semble d’une telle évidence avec lui. Sa guitare, on ne voit qu’elle. On n’entend qu’elle. Et on se laisse prendre par son jeu à lui scotchant. Par ses attitudes qui montrent qu’il s’éclate qui plus est. Quant au son … Je dis chapeau Le Silo !

Il lève le bras en faisant des moulinets. Prend la pose. En fait, tu te retrouves comme devant un Solo-Concert, avec une guitare qui pousse des cris stridents et dont Satriani fait sortir des sons d’un autre monde. Il demande une clappe à un public qui s’exécute ni une, ni deux. Les pieds frappent le sol. Les fauteuils vibrent. C’est réellement une Soirée Expérience pour moi et je n’ai qu’un seul mot qui me vient : Whaouu !!

Guitare orange et petit speech. On redémarre sur du encore plus musclé (donc oui : c’est possible !). Comme si on passait la démultipliée. Monsieur Fan s’éclatant en mode selfie, ce qui va faire voir rouge à un service de sécurité, qui va carrément le foutre dehors; ne le laissant revenir qu’à la condition de rester bien sage. Côté lumières : c’est de la folie. Tout est faramineux et empli de dextérité. Le tout toujours sous une apparente facilité. Musique planante et entêtante même par moment … Servie à la perfection par un light show hyper Rock, en parfaite adéquation avec elle. Ce mec est vraiment Ouf ! Et il faut bien dire qu’il est accompagné d’un batteur de folie en la personne de Marco Minnemann.

Les deux guitaristes se retrouvent à hocher la tête de concert sur On Peregrine Wings : Ils sont énormes ! Satch jouant en faisant des ronds sur ses cordes, pour en tirer des sons … Même pas je savais que ça existait 😉 Et je remarque qu’en plus d’assurer une incroyable vitesse d’exécution des notes, il parvient également à ménager ses effets de surprise, avec par exemple ce Time d’une musicalité incroyable. A la limite de la musique expérimentale par moment. Avec également des nuances de batterie à tomber. Et un duo d’enfer de guitare pour un final de malade, Mike Keneally étant plus Blues que lui, mais qui donne lieu à un véritable échange de notes et de plaisir. Joe Satriani, ou comment tenir une salle entière au bout de sa guitare.

Un Butterfly And Zebra tout en délicatesse. Puis retour du tonnerre qui gronde et du Rock qui te donne des fourmis dans les pattes. Fin dissonante de toute beauté pour If There Is No Heaven et c’est là que tu te rends compte qu’un chanteur n’est pas forcément indispensable parfois.

On aura ensuite droit à Crasy Joey seulement si nous aussi on sait se montrer « Crasy ! » Parce que, de son côté, je confirme : c’est un gros malade, avec surtout des doigts de malade. Très belles images décomposées de guitaristes en fond d’écrans. Petit solo à la fois de guitare et de clavier, une main sur chaque, pour Mike Keneally et un peu de batterie sur le tout (les deux autres étant sortis quelques instants). Puis retour de du bassiste et de notre Guitare Hero, pour un All Of My Life dont le Rock bascule presque au Blues, en passant par de l’Indé … Le voyage est vraiment inoubliable.

Solo de batterie pour Marco, resté seul. Juste un truc de grosse, grosse pointure (qu’il est). Le public est aux anges. Et quand Satriani revient, il se marre aux interjections lancées depuis la salle. Puis c’est au tour de Bryan Beller de nous offrir son solo de basse, avec au passage un petit coup de guitare de Joe jouée avec les dents. Tous les quatre se regardent avec malice, et lui de nous encourager à crier aux reprises. Définitivement un sacré concert.

Petite pause douceur et retour des étoiles. Avec Goodbye Supernova, on est presque dans la musique de film, avec une batterie qui marque les contretemps (et c’est méga bon !) Quant à la dernière, cela devient vraiment compliqué de rester sur son siège. Limite à te donner envie de te lancer dans un pogo (Même si j’ai passé l’âge : l’envie reste 😛 !!) Avec cette belle image de leurs trois guitares alignés : une orange, une verte et une rouge. Excellent ! … Des unes de magazines de guitare et de musique dont le Boss a fait la couverture défilant derrière eux (même avec des cheveux et beau gosse avec ça !) Final vibrant et sonnant. Lui, tout content, qui nous présente encore une fois ses trois compagnons de jeu. Et pour nous, un véritable plaisir de les voir si sincèrement heureux.

Une ambiance de folie gagne Le Silo pour demander les rappels, avec tout le monde debout (c’est bon ça). Un retour musclé comme il faut, avec harmonica en prime et une montée en puissance qui n’est pas sans rappeler le démarrage en trombe d’une bonne grosse moto. S’en suit un Surfing With The Alien pour finir en beauté, comme il se doit. Jolie images de BD en fond, qui rendent le tout juste magique. Et un Summer Song qui sera l’occasion d’un dernier duo avec Mike Keneally, dos à dos … Rien que du fun et tout simplement une tuerie !!

Composition

  1. Shockwave Supernova
  2. Flying In A Blue Dream
  3. Ice 9
  4. Christal Planet
  5. Not Of This Earth
  6. On Peregrine Wings
  7. Friends
  8. Time
  9. If I Could Fly
  10. Butterfly And Zebra
  11. If There Is No Heaven
  12. Cataclysmic
  13. Crasy Joey
  14. All Of My Life
  15. Drum Solo
  16. Luminous Flesh Giants
  17. Always With Me, Always With You
  18. God Is Crying
  19. Goodbye Supernova
  20. Satch Boogie
  21. Premier Rappel : The Extremist
  22. Surfing With The Alien
  23. Summer Song

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.satriani.com

Ingrédient

Remerciements