Denai Moore @ Arènes (Nîmes)

J’entends le concert qui commence, alors que je suis encore à l’entrée des Arènes à attendre l’encadrement qui doit nous conduire dans les crashs ! Il est 20h pile… Et je commence à me dire que ça commence mal.

Finalement, nous arrivons dans les crashs à la seconde chanson. Pas vraiment le temps alors d’écouter la musique, même si c’est fort agréable, pour ne pas dire très bon !

J’écouterai plus attentivement après ma session, le temps de tomber définitivement sous le charme de compositions comme Elsewhere ou No Light, tout en constatant que le son est un peu fort ce soir, alors que tout se joue plutôt en finesse sur scène.

Denai n’est peut-être pas encore très originale, mais semble déjà tout à fait armée pour briller auprès d’un très grand nombre, avec ce timbre de voix taillé comme un diamant … Alors comment ne pas succomber ?!

Pour les Arènes de Nîmes, ce soir, ce sera sur le côté du côté … Par contre, plus près de la scène : tu ne peux pas 😉 ! Une très bonne place donc. Aux premières loges pour profiter du Boss Ben Harper. Mais, pour l’heure, c’est la première première partie que nous attendons et qui va franchement nous prendre par surprise. Photographes pas en place et pas forcément encore grand monde ni dans la fosse, ni dans les gradins.

Ceci étant, un batteur, deux claviéristes (un garçon et une fille, dans une robe que j’adore, au passage) et Miss Moore montent rapidement sur scène, pour un premier morceau teinté d’un Funk plutôt doux et très plaisant. Puis cette dernière attrape une guitare, et la musique prend un tour Folk qu’elle va garder tout au long de leur Set. Mais avec une batterie toujours bien présente.

Ils font quasiment à chaque fois les chœurs tous ensemble. Beaucoup d’harmonie, pour une de ces musiques que l’on peut qualifier d’emprunte de poésie et d’un peu de vague à l’âme. Nous sommes toujours en plein jour et ce n’est pourtant pas compliqué du tout de nous glisser dans leur univers.

Le claviériste de droite, Joss Ifan Brightwell, passe à la basse et je trouve que l’on gagne encore en profondeur, pour un Rock-Folk d’une grande musicalité et de plus en plus entrainant. D’une chanson à l’autre, la ballade reste tout aussi douce et elle revêt même un côté hors du temps. Il suffit de tout simplement se laisser porter… A l’unisson avec toutes ses têtes qui oscillent doucement devant moi, au rythme de Absent (avec une sacrée ligne de basse par moment, tout de même).

Tout leur Set va s’avérer ainsi, à la fois léger et toujours empli d’une forme de nostalgie. Denai Moore nous présente ses musiciens, puis elle entame quasi seule la dernière à la guitare. Juste une très légère ligne des trois autres instruments. On sent sa voix douce et, en même temps, pleine d’une grande force intérieure. Une voix prenante. Et un concert qui me touche définitivement beaucoup.

Puis ils s’arrêtent comme ça, de manière assez cash. Je ne comprends même que c’est terminé que quand elle nous fait au revoir de la main. Mais ceci étant, ils n’oublient pas de faire la ch’tite photo souvenir avant de nous quitter pour laisser la place à Selah Sue… Nous laissant la tête rêveuse et les oreilles charmées.