« Sofia Park Le Skeleton Band »
14 janvier 2015

Moriarty @ Paloma (Nîmes)

Jimmy & Isabella sont de retour...

Conditions de mise en boîte

Trois premiers morceaux dans les crash barrières.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Un concert de Moriarty, c’est un voyage assuré dans les Amériques des années 60/70, pleines de Tom Sawyer et de Davy Croquett. Ce soir ne fera pas exception et le voyage sera bien là.

Pourtant, ce voyage ne sera que partiel : s’il est pleinement auditif,  il aura malgré tout manqué d’un p’tit truc qui s’avère être essentiel pour moi, à savoir le plaisir du regard et de la scénographie.

Si on laisse de côté quelques valises autour de la batterie, ainsi que le moment du buste et du miroir (je ne vous en dit pas plus), la scène me semble incroyablement vide et triste, et le groupe comme un peu perdu au milieu de ce rien. Nous sommes ce soir bien loin de la magie de L’Akwaba, qui restera pour le moi le concert ultime !

Pour autant, ne boudons pas notre plaisir : ce que le groupe offre à nos oreilles est d’un excellent cru, même si l’on sait qu’ils sont capable d’encore mieux !!

C’est une tournée d’échauffement avant la sortie officielle de l’album. On les excuse ! Mais attention au prochain passage dans le Sud : il faudra nous offrir un concert artistiquement complet 😉

Etiqueté par Ysabel :

Le Skeleton Band parti, nous assistons à la mise en place d’un grand miroir carré, suspendu en fond de scène. Toujours quelques valises empilées, de-ci de-là, autour de la batterie … Mais globalement un univers moins féérique que d’habitude. Qu’importe. On est tout de même là pour musique et je sais déjà qu’elle va être au rendez-vous.

Ils entrent en scène un par un et prennent position quasiment en cercle. Effet de profondeur du miroir … Ça y est, on y est ! Rosemary fait son entrée la dernière, toute de noir vêtue. Elle sautille et chante déjà, avec toujours cette voix si particulière et délicieusement Folk. La contrebasse devient percussion. Et puis ce sont nos mains qui le deviennent à leur tour… C’est un Buffalo Skinners qui nous donne déjà cette incroyable impression de partager un moment en toute intimité. Avec l’harmonica de Thomas Puéchavy qui sera notre guide pour la soirée.

L’enchaînement avec le second morceau se fait dans la continuité de la musique. Arthur Gillette traverse la scène, puis revient à son piano à vent (magnifique au passage) en se désarticulant comme un possédé, jusqu’à de nouveau entrer dans le cercle qu’ils semblent former. La musique prend un petit côté acoustique des plus plaisants, chacun semblant se chercher et s’interpeller par le biais de phrases mélodiques, puis s’associant tous les six, avant que Rosemary ne reprenne la main. Et je remarque, au passage, qu’il me semble qu’elle nous cache encore une autre tenue sous celle qu’elle porte en ce début de Set, comme elle en a souvent le secret (Oui, c’est la reine du changement de tenue en Live … Que tu ne vois rien venir 😉 !)

History Of Violence. Juste sa voix sur quelques pincements de cordes et un marteau très discret. Une de ces intros toute en nuances comme ils savent si bien en faire. Avec la voix chaude de Rosemary, jamais forcée. Coup d’archet sur la guitare de gauche … Tout ce qu’il faut pour être embarqués dans le tourbillon de leur musique, avec toujours ces histoires qui se déroulent … C’est véritablement leur road-mouvie musical à eux. L’ensemble donnant cette incroyable sensation que tout coule de source, de manière si simple et si subtile à la fois. Reste juste à les suivre et se laisser porter.

Elle nous annonce une « very old song » que l’on va peut-être reconnaitre… Et comment ! Aux premières notes de Private Lily, le public est aux anges. Ça enchaine vite et bien, mais je regrette juste que ce soit avec beaucoup moins de petites histoires entre les morceaux qu’à l’accoutumée. Je dois avouer que cela me manque un peu. Ceci étant, nous restons dans le plaisir de réentendre leurs chanson plus anciennes avec Moonshiner … et ses méfaits de l’alcool fait maison 😉 Effets de lumière qui fait apparaitre un mannequin de couturière derrière le miroir qui s’avère être sans tain. Et l’effeuillage (en tout bien tout honneur) de Rosemary commence, pour faire apparaitre un chemisier rétro très sexy. Puis elle va nous reprendre une chanson de Hank Williams, s’étant armée elle aussi d’une guitare. Notre pianiste à vent ne s’arrête jamais de danser sur place. Quant à cet harmonica … Il est décidément toujours aussi incroyable !

On continue dans la joie et la bonne humeur, avec en tête Monsieur Arthur qui propose à présent une English Lesson Class Four, en hommage à son passé de prof d’anglais, avant de prendre la place de chanteur pour Dying Crapshooter Blues. Rosemary en profite pour se balader, chanter, danser, frapper dans ses mains et jouer de la batterie. Une ambiance que j’adore définitivement. Une ambiance 100% Moriarty. Avec une chanson ancienne revenue à sa version première, et pour cause, puisqu’elle a été écrite presque ici, dans la salle du haut de L’Odéon, il y a quelques années. Ça potache sur scène et leur spéciale dédicace sera pour « Tous les les zombies à la coupe de rockeur. Pour Eliot et pour Auguste ! » … Mais aussi un peu pour moi, hein … Isabella elle est aussi pour moi 😉 En tous cas, elle nous est surtout offerte en toute simplicité, encore une fois : Voix, guitare et harmonica. Une petite merveille !

Les derniers morceaux s’enchainent. Diamonds Never Die ou l’histoire d’une amitié au-delà de la mort, pourtant pas triste pour deux sous. Car attention : il va falloir danser maintenant. Alors sortie des guitares et annonce de la dernière, ce qui déclenche huées dans la salle et échange de vannes sur scène. Une véritable ambiance cow-boy qui fait plus que réagir le public, surtout quand on y ajoute les cuillères frappées sur la cuisse et l’intervention notre incontournable fou chantant de la soirée … J’ai bien sûr nommé Arthur !

Pour le premier rappel, Rosemary revient en nous remerciant. Puis ce sera une reprise musicale toute en douceur de ce bel oiseau siffleur … « Voilà, on vient de vous jouer notre denier album sur scène » Il sera dans les bacs en Mars prochain, mais surtout achetable en souscription, pour avoir le plaisir de l’écouter avant tout le monde. Juste les trois premières notes de Jimmy et tout le monde est à nouveau en émoi. Avec en plus la plus belle vague de snaps que j’ai jamais entendu pour les accompagner. Mais ils se gourent et c’est alors le public qui continue tout seul. Comme un chef en plus. Vraiment un très joli rappel, en totale osmose avec cette belle salle du Paloma de ce soir.

Un second rappel est réclamé à grand bruit, malgré une salle en partie rallumée. Ils semblent avoir du mal à choisir une dernière. Et, au final, ce sera How Many Tides, avec au passage un salut à un beau moustachu du balcon (je ne sais pas pourquoi, mais comme cela m’a fait rire : je partage !) Puis ils terminerons par « une chanson dans un français étrange », tous réunis en devant de scène et taquinant avant de la commencer une personne qui tente d’entrer discrètement dans la salle : « Vous êtes en retard. On vous attend ! » : Loupé pour la discrétion 😉 Une toute toute dernière donc. Belle en acoustique … J’adore.

Composition

  1. Buffalo Skinners
  2. When I Ride
  3. History Of Violence
  4. Long Live The Devil
  5. Private Lily
  6. Ginger Joe
  7. Moonshiner
  8. Rambling Man (Hank Williams)
  9. Dying Crapshooter Blues
  10. Isabella
  11. Back In Town
  12. Diamonds Never Die
  13. Fire Fire
  14. I Will Do
  15. Little Sadie
  16. 1er Rappel : Reverse
  17. Jimmy
  18. 2nd Rappel : How Many Tides
  19. Belle

Date Limite de Consommation

Site de Production

Page officielle : http://www.moriartyland.net

Ingrédients

Remerciements