« Jeanne Cherhal Milord »
24 mai 2014

Maissiat @ Le Diapason (Saint-Marcellin)

Du Diapason aux Tropiques...

Conditions de mise en boîte

Librement, en faisant attention de ne pas déranger le public.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Si notre présence ce soir au Diapason de Saint Marcellin nous permet d’allier l’utile à l’agréable, à savoir chroniquer un concert tout en passant un ch’tit week end dans les montagnes au vert, c’est aussi tout à fait calculé.

Maissiat, qui ouvre ce soir le concert, est une artiste que nous souhaitions découvrir depuis des mois. Nous devions d’ailleurs chroniquer son passage au Silo de Marseille, en première partie de Julien Doré, mais sa prestation fut hélas annulée au dernier moment 🙁

Mais ce soir, aucun nuage noir de mauvaise augure à l’horizon : Le piano trône fièrement dans un angle de la scène, tandis qu’un clavier occupe l’espace de droite, et la salle est pleine quand entre la douce Maissiat, qui vient se placer derrière le grand instrument noir.

Dès les premières notes, je suis embarqué dans son monde, aidé ensuite par sa voix cristalline et aérienne. Et, sans chercher à mettre l’artiste dans une case, Maissiat allie élégamment la douceur d’une Daphné avec un univers et une attitude plus proche d’une Zazie. Comment donc ne puis-je pas être sous le charme !

Comme toujours, pour une première partie que l’on aime, je trouve son set bien trop court ! Ce fut en tout cas une belle découverte Live. On va suivre son actualité et nous ne manquerons pas de la revoir lors d’un prochain passage dans le Sud.

Etiqueté par Ysabel :

Après avoir profité de ses pelouses, nous voilà à présent à l’intérieur du bel auditorium du Diapason : Salle plutôt grande, fauteuils rouges et scène ouverte, en grande partie occupée par l’immense piano noir … Arme fatale aussi bien utilisée par Maissiat que par Jeanne Cherhal pour accompagner la redoutable justesse de leurs mots.

Petite présentation de l’artiste avant son entrée en scène, toujours par la présidente du jury qui officiait dehors tout à l’heure : Maissiat, qui a remporté le Prix Barbara en 2013 (décidément, ce festival éponyme était fait pour elle !) Evocation également des Résidences proposées par le Diapason et de son soutien apporté aux jeunes artistes … C’est la dernière soirée du festival ce soir. Alors personne n’est oublié, surtout pas l’ensemble des bénévoles, indispensables à la réalisation de projets comme celui-ci.

L’arrivée de la fragile silhouette de la chanteuse va se faire dans le noir et une légère  brume. Douche de lumière au-dessus du piano. Une jeune femme toute en noir et blanc, un feutre sur la frange, prend place … Mais surtout, la plus belle des mélodies monte de l’instrument, pour accompagner la voix la plus angélique du monde. Un de ces instants de grâce comme on en connait parfois dans les salles obscures commence alors. Les jolis mots s’élèvent. Et ce premier morceau va nous laisser comme en apesanteur.

Cyrille Nobilet vient ensuite la rejoindre au clavier. La voix de Maissiat change presque de timbre, pour encore plus de chaleur et un peu plus d’ampleur aussi. Mais l’infinie poésie qui est la sienne reste toujours la même. Et c’est incroyable comme chaque morceau est différent. A quel point il apporte une nouvelle couleur à la palette de son talent, avec ces textes qui s’assombrissent quelque peu par moment … Personnellement, je suis totalement conquise. Les volutes de sa voix emplissent pleinement l’espace et, avec ce compagnon de jeu, la musique se teinte délicatement d’Electro. Tout un monde fait de nuances et de subtilité.

Elle nous parle de son départ, il y a quelque temps, pour le Sud de la France afin d’y écrire et de composer Tropiques, son premier album. Elle nous dit aimer se replonger dans ce moment par la musique, comme on le ferait avec une photographie … « Et à ce moment là, il était 18h59 ». La seconde juste avant le « Soleil de 19h » de Havana. Plus la fumée se dissipe, plus on est captivé pas les attitudes, par les regards. Avec juste ce qu’il faut de langueur.

Havre Caumartin, et elle s’anime de plus en plus derrière son piano. Lançant même un « Et bien Saint Marcellin, vous êtes chaud ! » un peu coquin, en réponse à la remarque lancé par un homme dans la salle. Avec Les Fins De Nuit, sa musique se fait de plus en plus présente et sa voix de plus en plus lâchée. Un concert monté avec justesse, ménageant les surprises et jouant sur la monté en intensité. Percussions électroniques, guitare, piano … Un rythme qui s’emballe et une voix que l’on se surprend à suivre comme une fil d’Ariane.

Il prend sa place au piano quand elle vient rejoindre un micro face à nous, tout en nous adressant de gentils remerciements. Paradis. Une chanson construite comme un tableau. Elaborée et déroulée à petites touches … Mais voici déjà la fin de ce Set passé si vite. « Je vous souhaite une très belle soirée, un très bel été à venir et de vous revoir très bientôt ». Sa dernière est celle de l’ouverture de son album. Celle aussi de l’ouverture de beaucoup de portes et du chemin qui l’a menée jusqu’à nous … Et, joli paradoxe, son titre en est Le Départ. Un dernier moment presque magique. Sa poésie l’aura accompagnée tout au long de la soirée, mais je dois avouer qu’elle sera toute particulière pour cette dernière.

Composition

  1. Soule
  2. Trésor
  3. Jaguar
  4. La Fabrique des Fauves
  5. Havana
  6. Havre Caumartin
  7. Les Fins de Nuit
  8. Tropiques
  9. Paradis
  10. Le Départ

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Offi­ciel : http://maissiat.com/site/

Ingrédients

Remerciements