« King Dude Mr.Grandin »
25 octobre 2013

Hugo Kant @ Molotov (Marseille)

Un Hugo Kant explosif au Molotov !!

Conditions de mise en boîte

Librement dans la salle. Lumières assez difficiles : alors, ne être pas trop exigeant sur les photos !

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

C’est toujours un tel plaisir que de voir ce trio si adorable sur bien des plans. Ce soir, c’est soirée « Je me lâche » ou en tout cas c’est ce que je ressens : Les morceaux sont longs, beaux et tout le monde a une sacrée patate (et comme disent les jeunes, ils ont le smile !!).

Le public, bien qu’un peu allumé même sans musique, est admirable et à l’écoute : On sent comme une communion, les ondulations de Quentin étant reprises par quelques personnes dans la salle.

J’ai passé une super soirée … une de plus avec eux … juste un regret d’avoir eu un début si tardif (plus de 23h) et de devoir lâcher un peu avant 1h du mat… Il nous restait encore 1h de route. C’est bien la seule fois où je regrette de ne pas être Marseillais et de pouvoir rentrer tranquille après un concert très tardif.

Etiqueté par Ysabel :

L’attente est franchement longuette entre le départ de Mr.Grandin et l’arrivée du trio de Hugo Kant… Mais quand la batterie de Loïc se met à tonner, on a juste l’impression d’être les victimes d’un tremblement de terre ! Il démarre à fond, casque vissé sur les oreilles, pour une musique qui commence comme en pointillés, avant que la flûte de Quentin ne vienne la rejoindre. Lui, les pieds postés en tout bord de scène et laissant son corps se faire porter par la musique.

Alexandre, de son côté, se balade pour venir jouer juste à côté de la batterie. Dans la salle, on se rapproche un peu plus près et les corps se mettent aussi à osciller, se laissant emporter par la vague. Sur scène, tout le monde se retrouve autour de Loïc. C’est puissant et intense. Avec même un Quentin qui se met à sauter sur place, tout en continuant à jouer (et ça, il faut le faire avec un instrument à vent tout de même !!)

Le public se laisse porter par la flûte qui l’enchante et qui se dédouble au gré de la musique. Une voix off se mêle à tout cela … C’est assez fascinant en fait. On est là devant trois musiciens, avec trois concentrations différentes, trois bulles qui se rencontrent et se superposent. Et le lien, c’est ce charmeur de serpent qui traverse ces univers différents et qui les unit, nous laissant nous, spectateurs, face à une musique qui se déroule comme un film.

Tout le monde danse sur place à présent, gagné par le son. Leur univers laisse définitivement la part belle à l’imagination de chacun, qui se met à galoper joyeusement pour apposer à la musique les images qui lui viennent. Les morceaux sont construits pour faire monter à chaque fois l’intensité à son maximum, tout en jouant sur les nuances. Quentin est déjà en nage, alors que le Set n’en est même pas à la moitié. Ça se déchaine côté batterie … Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est vibrant ce soir ! On a même droit à une petite animation Dance Floor, avec Alexandre qui réussi une belle petite choré, tout en jouant. C’est très enlevé et définitivement festif, avec un public ravi, qui laisse parler son corps sourires aux lèvres. Festival de batterie, Quentin qui saute comme un marsupilami tout devant : en un mot, ils mettent carrément le feu au Molotov !

No Jazz nous offre une espèce d’impro Jazz, sur laquelle vient se plaquer la flûte. Puis c’est la clarinette qui vient s’en mêler. La guitare et son écho viennent les rejoindre, avec une construction très subtile pour un rendu d’une richesse incroyable. Regards complices entre eux sur scène et partage surtout : «On ne l’a jamais fait, mais si vous voulez, essayez de chanter ce truc stupide … Kilié Kilié Kilié Oh Kilié !» L’énergie déployée sur scène est fabuleuse et le public ne peut qu’avoir effectivement envie de participer à tout cela !

Quentin recharge un peu les batteries, un genoux à terre. Les morceaux sont très longs ce soir. Avec June, la musique se fait un peu plus orientale et son intensité de plus en plus grande. Les vibrations montent depuis la scène jusqu’à l’intérieur de nous. A devenir même entêtante. Et lorsqu’on croit que c’est terminé, cela repart de plus belle. C’est un peu comme un voyage extraordinaire à travers des contrées inexplorées et fait de mille et une inspirations.

Et c’est reparti pour Ping, un remix d’Hauschka, et sa petite musique de piano déglinguée, bientôt remplacée par un rythme Electro de possédé. La piste de danse qui s’est formée dans la salle, elle aussi s’électrise, avec même un tour complet sur lui-même d’Alexandre avant le retour de la petite musique du début. J’adore vraiment la construction de ce morceau.

Mais on ne l’arrête plus le Quentin ! Et après un petit tour par le Rap de Does It Matter, on repart sur du plus dansant avec This Old Tune. Ils virevoltent littéralement sur scène et Quentin est complètement survolté. Il nous remercie d’être venus ce soir au Molotov et présente les musiciens, qui ont bien sûr droit à leur petit solo. Sans l’oublier lui, qui ne se présente pas, mais qui y va tout de même de ses deux solo : un au clavier, l’autre à la flûte. Et je peux vous dire que celle-ci elle va durer, durer … Surtout grâce aux fadas devant qui la continuent même tous seuls, alors qu’ils ont quitté la scène !! Tant et si bien qu’ils en reviennent tous les trois pour une excellente petite impro au clavier (oui, oui, trois pour un seul clavier !)

Il ne semble donc pas question pour le public de les laisser partir ainsi. Ils se réinstallent donc pour «Une dernière qu’on fait pas souvent, en sol mineur» (oui, nous avons droit à cette importante précision 😉 !) Alexandre ne part d’ailleurs pas sur le bon accord et se fait chambrer. Et puis le chant d’une cantatrice monte en ligne de fond. Quentin descend au milieu de la salle, avant de terminer sa danse, sur et devant la scène … Bref, une ambiance de folie, mais aussi l’heure qui tourne irrémédiablement. Déjà plus d’une heure du mat’ et une autre qui nous attend pour rentrer faire un gros dodo, alors je le reconnais (et c’est rarissime) : mais je lâche l’affaire et je laisse nos fous dansants aller jusqu’au bout de la nuit avec le trio de Hugo Kant, qui semble infatigable ce soir !!

Composition

  1. Dark Night Dreams
  2. The Chord Cracker
  3. In The Woods
  4. Thou Shalt Not Kill
  5. No Jazz
  6. Morning Broadway
  7. June
  8. Ranjia
  9. Ping
  10. Leave Me Alone
  11. Does It Matter
  12. This Old Tune
  13. 1er Rappel : Delirium
  14. Hittin’ The Bottle
  15. Impro

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site officiel : http://hugokant.com/

Ingrédients

Remerciements