« Kiss and Drive Conservatoire de Nîmes »
17 novembre 2012

EZ3kiel @ Paloma (Nîmes)

EZ3kiel a définitivement touché les étoiles !

Conditions de mise en boîte

Librement dans la salle.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

J’ai la chance de pouvoir voir EZ3kiel tous les 2 ans depuis 2008 ! Chacun de mes concerts m’a apporté une ambiance à part : Le premier était très électro, avec un jeu de scène dément et une vidéo incroyable et inventive. Le second (EZkiel vs Hint) était juste rock à souhait, limite indus !

Le troisième est encore une autre atmosphère avec l’apport indéniable des cordes, comme c’était le cas pour le Versus Tour de 2004 (qu’hélas je n’ai pas vécu, si ce n’est par son live sur CD/DVD).

Ce soir, c’est de l’électro dans toute sa noblesse : C’est une multitude de sons travaillés à la perfection, avec un nombre incalculable d’instruments joués par les 13 personnes sur scène, avec énormément de nuances et malgré tout une énergie phénoménale ! Et le groupe ne s’arrête pas là ! En effet, si Yann Nguema n’est plus le bassiste emblématique du groupe, il reste malgré tout et comme toujours l’artisan du show visuel qui colle tant à cette musique !

De plus en plus, EZ3kiel rejoint à mes yeux le cercle fermé des groupes fabuleux !

Allez, un seul reproche : Ne pas avoir eu Via Continum, même si on peut comprendre que le groupe se tourne vers son futur et préfère jouer des morceaux plus récents.

Etiqueté par Ysabel :

Comme avant l’arrivée sur scène des cinq talentueux jeunes du Conservatoire de Nîmes, qui ont assuré la première partie, s’est accompagné par Archive que se fait le changement de plateau. Et ce que je vois d’EZ3kiel me plait déjà beaucoup : Des cordes, des cuivres, des percus et … Des verres musicaux (il n’y a qu’eux pour avoir une idée pareille !)

Ils entrent en scène par les deux coulisses (à 13, il n’en fallait pas moins !!), tous vêtus de noir et prennent place devant un écran géant de volutes, dans des lumières fantômes. La musique qui monte est lascive et déjà envoutante. Sirènes de guitares. Roulements de cuivres. En devant de scène, Thomas semble faire signe à la musique avec sa machine infernale (son Thérémine), à la fois flippant et captivant. Un univers musclé. Des gyrophares qui balayent la scène et la salle, avec les cordes qui font office de guides. Et nous qui suivons cela comme un scénario de film, avec son suspens et ses rebondissements.

Avec Naphtaline, les lampes fantomatiques qui habitent la scène se teintent à présent de rouge et le piano entame une intro qui tourne au tonitruant. Des images défilent en vitesse rapide, en suivant toujours le piano guide. Les uns s’affairent au-dessus de leurs instruments, pendant que les autres attendent leur tour d’entrer dans la danse. Poésie de la flûte traversière, brisée par les coups sourds d’un sampler. Tous nos sens sont en éveil. C’est une musique qui ne laisse pas un instant de répit et vous tient perpétuellement en haleine. L’homme aux verres plonge ses mains dans un bocal d’eau … (Cette idée de verres musicaux est juste géniale !)

Léopoldine apparait en lettres de ronces. Les fantômes sont devenus bleu-verts. Les images sont insolites et superbes. La musique en va de même, avec à présent une scie jouée à l’archet … Embarquement pour une espèce de valse macabre et tourbillonnante à la fois, à laquelle se mêle des castagnettes. Un mélange doux-dingue et fabuleux. Et un « Naphtaline World» qui explose en 1000 bulles … Cette fois, on donne dans le féérique. Mais la Madone qui apparaît devant nous voit couler de grosses larmes sur ses joues de pierre, au son de cette belle mélodie italienne.

The Wedding. La neige tombe. Un mariage qui tourne au surnaturel et presque à l’angoissant. Des harmonies et des contres-harmonies qui touchent à la perfection. On s’attend presque à voir les murs se rapprocher, comme dans une maison hantée. Les miroirs déformants sont étourdissants. Ou alors c’est la musique … Ou plutôt, ce sont les deux !! Hyper planant et pourtant hyper «musclé». Ça tourne même au délire cacophonique maîtrisé, avant une reprise puissante de la mélodie initiale. Ils sont réellement habités ce soir.

Remontée de la manivelle d’une alarme de guerre, dans la fumée et la lumière en contre jour. Démarrage de ce qui semble être La Danse Des Chevaliers (Roméo & Juliette de Prokofiev), mais revue et corrigée. C’est splendide, dans ce rouge des lumières. Sirène. Journal déchiré. Cuivres. Cordes. Cymbales … Tout s’affole. Les fantômes quittent leurs draps, laissant apparaître de petites statuettes sans têtes, qui semblent danser sous leurs globes. Seuls restent le clavier et les cordes pour la troublante valse des Insomnies.

Mais ils reviennent tous sur scène pour la suivante. J’essaie de rester concentrée malgré les permanents va et viens qu’il y a dans la salle, ce qui est passablement gonflant dans ce si bel univers. Mais qu’à cela ne tienne … Restons groupés pour profiter du Lac Des Signes. Une pointe de jazz et de tzigane, sur fond de danseuse étoile déchue. Chacun de leur univers est plus captivant que le précédent. De véritables mondes oniriques, transcendés par leur musique. Des maracas frappés sur la batterie. Une cymbale jouée à l’archet. Ajoutez des lumières fabuleuses … Tout cela est d’une sensibilité et d’une beauté infinies.

«Mon nom est personne …» Bienvenus dans Les Jardins d’Exebecce et son Far-West revisité à la sauce Yann Tiersen (c’est peut-être la présence de l’accordéon qui me donne ce sentiment). Puis le ciel se noircit avec l’arrivée de la trompette. Retour au calme … Tout le monde s’est baissé. Il n’y a plus que le grand tambour japonais d’éclairé et ses ondes sonores troublent le fond rouge à chacun des coups frappés. La musique semble ainsi commander au mur d’image et c’est encore une fois des plus somptueux. Bruit d’une course sur des graviers. Coups de tonnerre des guitares. Trompettes jazz. Balayage des lumières. De drôles d’oiseaux envahissent la bande son et les harmonies dissonantes prennent à nouveau possession de nos esprits. On est quasi dans du Nu-Jazz. Ils se déchaînent et y vont tous de leurs coups de têtes et de corps. A se demander, pour certains, comment ils arrivent encore à jouer. On termine ainsi, sur un rythme d’enfer et tonitruant. Vraiment un énorme set et une claque fabuleuse !!

Un petit rappel quand même (la salle qui a applaudit debout le mérite bien !), dédicacé à Yann Nguema (membre fondateur et passé derrière la console). Ce sera Subaphonic dans un paysage de tempête, sous le titre «Ashes Stories» … Puis le calme suit, avec sa drôle de petite musique difforme et sombre, assonante et entraînante. Un rappel juste à l’image de la soirée : Tout simplement magnifique …

Composition

  1. Derrière L’Ecran
  2. Adamantium
  3. Naphtaline
  4. Léopoldine
  5. The Girl With The Sun In Her Hair
  6. The Wedding
  7. The Montagues & The Capulets
  8. Insomnies
  9. Lac Des Signes
  10. Sirène 17
  11. Exebecce
  12. Kika
  13. Volfoni’s Revenge
  14. 1er Rappel : Subaphonic

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Offi­ciel : http://www.ez3kiel.com

Ingrédients

Remerciements