« Marcus Miller Astra »
16 octobre 2012

Anathema @ Cabaret aléatoire (Marseille)

Bulletin d'alerte : Avis de rock progressif sur Marseille !

Les 3 photos de Vincent Cavanagh

Conditions de mise en boîte

Trois premiers morceaux avec une lumière quasi nulle sur les visages et à peine plus ailleurs, si ce n’est quelques spots en arrière de scène. La lumière n’a pas évolué en cours de concert, ce n’était donc pas à l’encontre des deux photographes présents.

J’ai donc choisi de tout faire en focales fixes à savoir 24, 50 et 85 mm : l’idée était d’avoir des ouvertures maximale (1.4 la plus part du temps) pour tenter d’avoir malgré tout un bon couple vitesse/ISO. J’avais avec moi le 200 f/2, mais je n’ai pas trouvé opportun de l’utiliser (alors qu’il y avait matière sur Astra en première partie).

Pour la petite anecdote, Vincent Cavanagh m’a interpelé. J’étais convaincu que c’était pour m’engueuler mais en fait, il m’a demandé mon appareil photo !! Pas de chance pour lui, j’étais sur une focale fixe pas adaptée pour la prise du public (85mm f/1.4) et il n’a pas trop compris pourquoi la bague de mise au point n’était pas une bague de zoom ! Et, cerise sur le gâteau, la mise au point n’est pas sur le déclencheur à mi-course (il y a un bouton spécial sous le pouce sur mon boitier et cette configuration est parfaite pour mon utilisation). Alors au bout de 2 essais, il m’a rendu l’appareil. Il a fait son Usain Bolt,mais la focale n’était pas du tout faite pour cela … Dommage  🙁 !!

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Piouhh ! Quel concert ! Une grande maîtrise du début à la fin : Un mélange parfait entre moments puissants et émotionnels. J’ai perdu la drôle d’impression du concert du Bataclan où des titres n’étaient pas à leur place !

Côté échange, c’est juste royal ! Et ce super bon son : Ai-je déjà entendu une si bonne basse !?!

Un de mes meilleurs concerts de l’année, à n’en pas douter !

Etiqueté par Ysabel :

Pendant le changement de scène entre Astra et Anathema, on a carrement droit à un petit passage d’aspirateur de la scène, sur fond de Radiohead … Ça ce n’est pas banal au moins !! (les frères Cavanagh ont-ils décidé d’adopter le mode «pieds nus» de leur cher ami Steven Wilson ?!!)

La musique commence sans personne sur scène, puis ils font leur entrée par les deux côtés en applaudissant par dessus leurs têtes et prennent place devant les micros alignés devant nous, en attrapant leurs guitares. C’est une nouvelle expérience pour moi que de les entendre et surtout de les voir sur un si petit espace. Je suis convaincue que cela peut donner une très belle dimension à leur musique, que j’ai toujours trouvée fabuleuse.

Premier morceau et déjà les voix de Vincent et de Lee se mélangent. Elle, est aérienne et Lui, porte tout son corps en appui vers l’avant, penché sur son micro. Le batteur fait les chœurs. Le bassiste s’approche tout près du public … Et lorsque la guitare s’envole avec leurs voix, les têtes du premier rang partent toutes en même temps et ne s’arrêteront qu’à la fin du Set.

Il y a un chouilla trop d’électro à mon goût, mais ça le fait vraiment bien, avec leurs trois corps tendus vers leurs micros. Les lumières balayent le public et Vincent se déplace pour venir jouer tout devant (ce qui déclenche des cris de plaisir autour de moi !!) Le clavier monte tout en grâce sur la seconde partie de Untouchable, avec la voix qui se positionne par dessus le piano. C’est déjà presque magique … Quand Lee prend le relai. Cette fille a véritablement un timbre extraordinaire et leur duo est juste parfait. La musique monte d’une manière fabuleuse, devient presque entêtante … Voire même attaque le cerveau !

«Bonsoir. Comment ça va Marseille ?!! C’est la première fois qu’on vient ici !» Les lumières sont braquées vers le public, avec un rayon vert qui le traverse de part en part. Guitariste et bassiste à chaque bout ressemblent à des somnambules … Et puis c’est un grand Boum, avec un public qui se met à hurler. C’est très Rock, puissant, avec relai du clavier et encore une sacrée clappe, avant de repartir sur une cascade de gros son d’une intensité incroyable. Recette infaillible pour faire tomber une salle déjà conquise et de près, comme cela, c’est juste faramineux !!

Pour Dreaming Light, on a encore droit à un départ voix/clavier. Ils sont capables de commencer avec une pureté parfaite comme ça, puis de faire tout exploser. C’est l’émotion dans la puissance (ce qui n’est pas donné à tout le monde). Planant et enivrant. Et là, coup de théâtre : Le Vincent pique l’appareil de Mon Photographe 😉 !! Excellent et pour plus grand bonheur du public, qui veut être sur la photo (que j’espérais belle, mais va s’avérer plutôt floue … C’est que ce n’est pas si simple de se servir d’un gros n’appareil, croyez moi !!) Les derniers mots soufflés sur le piano, soutenus par la douceur des guitares, seront magiques.

Everything nous offre à nouveau un départ tous les trois de front. Le son est étonnamment bon et on entre littéralement dans cette musique entêtante (ou bien c’est elle qui entre en nous … je ne sais plus) et le partage est monstrueux. Le public se met à se la jouer Supporters de Foot (on est à Marseille que diable !!) et Vincent s’éclate à parler français avec lui. Puis, l’instant d’après, il est en totale immersion. Son corps se cabre sur la musique. La batterie se met à tambouriner comme un cœur qui bat. Bassiste et guitariste jouent face à face … Et vous connaissez un concert métalleux où les gens demandent le silence aux bavards ? Et ben moi, maintenant : Oui !!

Des riffs de guitare qui font vibrer le public. Vincent qui hurle au ciel comme un animal blessé; qui, sur la scène, il se déplace comme un félin et vient onduler avec sa guitare juste devant nous. Dans la salle, c’est un pogo qui commence sur ce florilège de guitare. Emotional Winter est un véritable morceau de bravoure. C’est fabuleux.

La bande d’hurluberlus dans le public fait son effet et le bassiste répond à leurs cris de hooligans. A chaque morceau, c’est la même magie. Lee revient avec eux pour apporter ce mélange unique de douceur et de force. La batterie lance le départ d’une vague de guitare qui monte vers nous et nous transporte vraiment ailleurs. C’est une déferlante d’une puissance démentielle.

«Merci tout le monde !! Nous avons un nouvel album cette année» nous lance Vincent une main tendue. Puis il nous présente Lee dans une lumière de petit matin. Cette voix qui s’élève me donne à penser qu’une seule autre personne est capable de me faire ça dans  ce type de registre et c’est Maria Q (de Archive). Vincent la rejoint et martèle la musique de sa main. Tout explose, puis c’est elle qui termine A Simple Mistake seule. Pur moment de bonheur.

Jamie prend le relais et lance une clappe dans un public qui suit sans sourciller, puis il se met à danser avec Lee. Ils sont super proches de nous. Tout est d’une simplicité et d’un naturel désarmant, le tout chargé d’une émotion et en même temps d’une intensité incroyables. Vincent vient les rejoindre, avec sa manière si particulière de chanter, avec comme quelque chose de désespéré dans la voix ou, du moins, de très intense. Avec aussi ce corps torturé qui semble avoir du mal à tenir en place.

Vraiment un sacré son ce soir, auquel Le Cabaret ne nous avait pas habitué jusque là. Une basse qui se détache à merveille. Des instruments subtiles et puissants. De superbes Drums. Chaque instrument a sa juste place et se trouve dosé à la perfection. Vincent et Daniel jouent dos à dos, têtes au ciel, avec le piano qui reprend ses droits. Ils font hurler le public en l’haranguant du bout des doigts. La batterie repart. C’est quasi hypnotique. La salle ne lâche rien et en veut toujours plus. Daniel, droit comme un i, bat la mesure du poignet. La voix robotisé de Vincent chante, comme en communion avec le public. Il se jette à genoux pour jouer de ses manettes et de ses boutons, faisant sortir des sons improbables de sa guitare.

Puis, avant de commencer A Natural Distaster, il nous demande de prendre nos portables pour faire un véritable Light Show. Donc briquets et smartphones sont de sortie. Ils chantent en canon. On se retrouve dans une église métalleuse, avec la voix d’ange de Lee, qui termine encore une fois seule, à capella. C’est magnifique.

Ils veulent terminer sur Flying et nous demandent si on en connait les paroles. Ça commence comme une balade à la guitare. La salle chante. La batterie et la basse viennent intensifier tout cela. On a droit à un quasi solo de guitare de folie mené avec une zenitude hors du commun (qui se termine tout de même sur un genoux). Ils enregistrent la ligne mélodique qui continue seule, avec le public qui fait la voix … Tout en douceur et pour un équilibre parfait pendant qu’ils quittent la scène.

Ils reviennent bien sûr et prennent place autour de la batterie pour jouer face à elle. Lee et Vincent chantent Internal Landscapes de façon très languissante, avec leurs voix qui se fondent littéralement avec la musique. Il n’y a plus qu’à fermer les yeux et à se laisser porter. Les guitares montent petit à petit, soutenues par la batterie. Ils sont tous les trois de dos devant elle. Puis reviennent vers nous : «Qu’est-ce qu’on fait ?» Et bien on continu !! C’est comme un tonnerre qui se met à gronder. Le public tout entier semble reprendre le refrain de Fragile Dreams. C’est hyper impressionnant. Marseille est au taquet. Les mains sont levées. Ça saute. Et Vincent vient faire le tour du public en devant de scène dans un tollé général … Que dire, sinon que ce soir nous aurons eu droit à une belle ambiance de Oufs !!

Composition

  1. Untouchable (Part 1)
  2. Untouchable (Part 2)
  3. Thin Air
  4. Dreaming Light
  5. Everything
  6. Deep
  7. Emotional Winter
  8. Wings Of God
  9. A Simple Mistake
  10. Lightning Song
  11. The Storm Before The Calm
  12. The Beginning And The End
  13. Universal
  14. Closer
  15. A Natural Distaster
  16. Flying
  17. 1er Rappel : Internal Landscapes
  18. Fragile Dreams

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site officiel : http://www.anathema.ws

Ingrédients

Remerciements