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16 avril 2011

Mademoiselle K @ L'Usine (Istres)

Un concert très rock

Conditions de mise en boîte

4 chansons et pis c’est tout ! A peu près suffisant pour capter ce qu’il faut du concert si ce n’est quelques belles images par ci par là où les attitudes étaient très différentes.

La première photo est pour un ch’tit garçon qui crevait d’envie d’avoir la batterie en gros plan

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Y a pas à dire, Mademoiselle K ça envoie les pieds. Vestimentairement tout autant d’ailleurs ! Pour autant, je n’ai pas réussi à rentrer dans le concert, trouvant Katerine pas assez rayonnante (fatigue ?) malgré une réelle envie de partage et de déconne avec son public. On a, je pense, frôlé l’intégrale des deux albums en concert : la demoiselle n’est pas avare mais c’est peut-être un peu trop pour un concert : on aurait pas été contre quelques chansons de moins et plus de temps entre les chansons pour avoir le temps de recharger les batteries.

Le public a été admirable : courtois, passionné, connaissant par coeur les paroles et il a su donner de l’énergie au concert ! C’est assez rare pour le faire remarquer !

Etiqueté par Ysabel :

La mise en place des musicien de la demoiselle se fait sous les cris et les sifflets. Ça démarre tout suite, sur les chapeaux de roue … Et le chapeau semble d’ailleurs de rigueur pour le musiciens ce soir. Mademoiselle K déboule avec son look improbable : pantalon de cuir moulant noir et haut semi nu … avec, bien sûr sa crête de plumes à l’iroquoise, à bande blanche d’un côté et verte de l’autre !! Et dès le premier morceaux, quasiment toute la salle chante les paroles avec elle. Une salle de vrais fans donc … pas forcément remplie mais avec un public motivé à bloc.

L’ambiance est étudiée à mort : elle pose sa guitare, boxe dans le vide devant la batterie rose fluo à son nom. Des oscillations magnétiques défilent sur l’écran de fond. Elle fait le spectacle, fait monter les applaudissements devant une pluie d’étoiles. On entend crier «Katerine !!» … «Oui, je suis là». Elle semble aimer jouer à cela, mais laisse peu de place aux inter-morceaux. La setlist s’enchaîne à vitesse grand V. Ceci étant, le sens de l’esthétisme est grand. Elle prend la pause aux changements de guitare. La magnifique batterie renvoie la lumière de façon fabuleuse et l’utilisation des couleurs sur l’écran de fond fait un très beau contraste avec les artistes tout en noir & blanc. Pourtant, je dois reconnaitre que j’ai un peu de mal à entrer dans le jeux pour le moment. Comme si c’était lointain : très bien fait, mais distant.

«Ça va ?!! Fait chaud !!» Et elle commence à nous raconter l’histoire d’un mec qui l’a faite chier un matin, en lui posant un tas de questions sur ce qu’elle faisait (- Et tu chantes quoi ? – Je fais du Rap !!)  : parce que, le matin, il ne Faut Pas l’Emmerder !! Petite histoire décalée, pas étonnant aux vues du personnage. C’est plutôt sympa.

La succession des morceaux continue sur son rythme d’enfer. Mademoiselle K a vraiment l’air d’un drôle d’oiseau dans la lumière verte rasante. Elle rocke guitare au poing, sautant d’un pied sur l’autre. Guitare et Basse crissent derrière …. Les cris du public saluent la fin de chaque titre avec chaleur. Il faut dire qu’ils savent y faire : ils envoient tous du gros son et manient savamment les petites pauses un peu plus douces, juste faites pour permettre à la machine de repartir de plus belle !

Avant Laurène L’horizon, on a droit à une autre petite histoire. Celle de Luna, la vache. Sa propriétaire voulait un cheval, mais n’avait pas les sous pour ça … Alors, elle décide de monter sa vache et de gagner des concours. Mais que va devenir Luna ?? Les chevaux se foutent d’elle et les vaches lui donnent des coups de sabots. Jolie métaphore pour décrire un malaise bien d’actualité.  Elle se met au piano, en tête à tête avec Frédéric Scamps (le clavier …. qui a mis sa plus belle cravate, je tenais à le dire !). Petit moment de tendresse. Puis, un à un, les autres musiciens reviennent dans la danse. Elle va encore rester au piano pour nous interpréter A L’infini, puis va regagner le devant de scène, reprenant possession de sa guitare par la même occasion.

J’ai rarement vu en concert autant de gens chanter comme ça quasiment toutes les paroles. C’est impressionnant. Et il y a même un petit bonhomme de 8-10 ans devant moi qui réagit au quart de tour au démarrage de Vade Retro, tellement fan qu’il a pris cette musique comme sonnerie de son portable !!

Encore un moment particulier avec Sioux, dédié «A tous les peuples qui ont disparu ou vont bientôt disparaitre et qui sont un peu dans nos coeurs … j’espère». Des visages d’hommes et de femmes défilent derrière elle en photos jaunies. Katerine chante tête levée vers le ciel. Elle semble plus dans son monde dans ce genre d’interprétation. Elle est plus touchante à mes yeux et part dans une sorte de danse indienne, façon d’incantation divine, guitare en main. Maintenant, je suis beaucoup plus face à l’artiste que j’attendais.

Elle s’amuse aussi à jouer avec les mots et taquine le public. Nous annonce un instant «Sexe» qui va s’avérer assez romantique finalement. Lumières roses pour Me Taire Te Plaire. Une petite ambiance à la Crasy Horse, avec ces jeux de lumières et les épaulettes de plumes de la demoiselle. Amusant et doux. Je suis décidément plus convaincue pas ces mélodies plus tendres. Même si la musique reste très présente (et fort bonne), les textes sont plus touchants et son attitude plus parlante.

Mais il est vrai qu’avec des morceaux comme Branc (Savez-vous que 1 enfant sur 10 est persécuté ….  Alors : Vengeance !!!) ou Ça Me Vexe, on se retrouve dans le feu de l’action. On saute, on crie, on chante à tue tête. On frôle l’ambiance Stade de Foot : et tout le monde est aussi debout sur scène (même notre Frédéric préféré !!), Katerine en avant poste, prête à toucher la foule du bout de sa guitare. C’est intense et énergique comme pas possible.

Le final de ce set va être plus musical. Ils se font plaisir et donnent tout ce qu’ils ont. Elle improvise des paroles pour nous demander : «Est-ce que ça vous a plu ?» en musique. Tout le monde se retrouve de dos autour du clavier et puis Katerine nous présente ses compagnons de jeux (toujours en chanson) : «Est-ce que tu reviendras pour …. » Chacun y va de son instrument, le son monte, monte, monte … Elle termine avec sa guitare au-dessus de la tête et fini par tomber à genoux. 100% Rock comme fin !!

Mais on ne va pas en rester là. La Diva va faire monter de désir dans la salle. Après quelques minutes d’appels et de cris, elle ouvre la porte des loges qui donne sur l’arrière scène et reste ainsi, immobile, bras croisés, à contre jour. Et bien sûr, ça marche : ce ne sont plus des cris, mais des hurlements pour qu’elle revienne. Elle s’approche des premiers rangs, tout devant, et attrape un mot qu’on lui tend : «Tu pleurs ? Non ??!!!» Certain lui jettent des trucs (même un soutien gorge, ce qui la fait bien marrer). Elle prend encore un papier qu’on la supplie de signer «Mais oui, je vais te la faire ta signature !! Regarde, ton papier je le pose sur mon ampli où je ne pose jamais rien, sauf mon panda et mon pistolet de Buzz l’Eclair (qui s’allume : véridique, on a même une petite démo !!)

Premier rappel avec La Corde. Seuls le batteur et le clavier sont retournés à leur place. Les autres garçons ont attrapés maracas et tambourin pour assurer les choeurs derrière elle, en faisant des gueules d’anges et en tournant sur eux-même comme des soleils …. Ils sont trop mignons !!

Après s’être entendu crier «Oui Madame K !!» elle répond «Arrête avec ça, c’est chelou et trop moche ! C’est entre autre pour ça que je ne veux pas me marier !!» Belle intro pour Jalouse, qu’elle commence seule à la guitare, vite rattrapée par les autres instruments. Une version live que j’ai beaucoup aimée, vraiment.

Puis, ce rappel se termine par Solidaires, chanté micro à la main. «C’est la classe d’être solidaire» nous dit-elle en descendant dans l’inter scène pour récupérer fleurs et cadeaux. Elle saute de bloc en bloc, touche des mains, puis repart vers la porte, en saluant de dos, une rose à la main.

Elle reviendra encore une fois portant. Remercie encore une fois le public : «Plus ça va, plus on a de gros cadeaux …. Même un soutien gorge !!»

Elle prend une dernière fois place devant un jeux de lumière qui nous baigne dans une pluie d’étoiles, sur scène et au dessus de nos têtes. Seule, accompagnée d’une guitare électrique, elle nous interprète No One Knows, qu’elle termine par un «Merci» chuchoté. Et elle nous quitte ainsi, à pas de loup, en nous faisant un signe de la main.

Composition

Incomplète..pour le moment

  1. Aisément
  2. T’es Mort
  3. A L’ombre
  4. Que Toi
  5. Jouer Dehors
  6. Grave
  7. Crève
  8. Espace
  9. Laurène L’horizon
  10. A L’infini
  11. Toujours Imparfait
  12. Le Cul Entre 2 Chaises
  13. Ça Sent L’été
  14. Vade Retro
  15. Sioux
  16. Me Taire Te Plaire
  17. Fringue Par Fringue
  18. Branc
  19. Ça Me Vexe
  20. A Côté
  21. Final
  22. 1er rappel : La Corde
  23. Jalouse
  24. Solidaires
  25. 2ème rappel : No One Knows