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14 octobre 2017Dreaming Night...
6.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Librement dans les crash-barrières.
Etiqueté par Arnaud :
Nouvel album du groupe. D’où nouvelle tournée. D’où, assez naturellement, nouveau concert pour nous 🙂
Depuis 2010, il devient quasi inconcevable que nous ne voyons pas ce groupe à chacun de ses passages dans le Sud. Bon, il est aussi vrai que ce dernier a été assez peu prolixe, laissant trois années entre la sortie de Distant Satellites et celle du récent The Optimist.
Mais si la tournée de Distant Satellites avait été un peu amère pour nous, avec son unique date pour Paris 🙁 , nous nous rattrapons cette année avec ce concert à Paloma. Une chouette salle, un groupe parfait : la soirée ne peut qu’être bonne !
Et c’est définitivement le cas, cette fois encore : j’adore ce son, ce duo de voix et globalement cette production sonore si reconnaissable. Ce soir, les titres de A Fine Day to Exit sont à l’honneur et ma foi c’est incroyablement cohérent. Plusieurs fois on verra cette pochette d’album en fond, comme partie intégrante du road trip de The Optimist.
La salle est assez pleine et le public présent n’est pas là par hasard : ça chante, ça vibre et c’est fou heureux d’entendre 2h de très bonne musique. Ce groupe n’est pas encore assez connu selon moi, alors qu’ils sont pourtant plus que digne d’intérêt !
Etiqueté par Ysabel :
Oh que voilà une une belle entrée en matière, tout à fait à la hauteur de mon impatience de retrouver Anathema … 4.3.2.1 : et voilà que démarre, sur l’écran géant placé en fond de scène, le cinéma de papa ! Une voiture. Une plage. Une radio qui passe une musique emplie de nostalgie et qui traverse San Francisco. La ville qui défile au volant. Les phares de la voiture … Et Daniel Cavanagh, le premier de nos maîtres de cérémonie, qui entre en nous adressant un petit coucou, verre dans une main et clope dans l’autre. Un casque vissé sur les oreilles. Tranquille le chat devant le film devenu graphique. C’est simple : j’adore ! Et il parait clair qu’on va encore kiffer grave ce soir.
Le son est impeccable – même si beaucoup plus fort que pour la première partie – et les lumières superbes. Mais surtout, il y a cette musique qui a définitivement toujours le même effet épidermique sur moi … Avec leurs deux voix qui se mêlent à la perfection, d’un rendu juste magique sur les deux parties de Untouchable. Chacun des interprètes nous livrant son émotion propre. Sa vibration. Avec, en plus, des images d’un ciel étoilé et brumeux en arrière plan … C’est simple : ils m’apparaissent comme célestes. Tout comme ce public qui reprend les chœurs à l’unisson.
« Bonsoir Nîmes ! Comment allez-vous tout le monde ?! […] Je vous essayer mon français. J’espère je vous pas dire de conneries ! » Puis Vincent Cavanagh commence à nous expliquer une histoire compliquée qui s’est passée dans je ne sais plus quelle ville du Portugal. Bref, il nous embarque à nouveau sur cette route qui défile devant nos yeux. Avec toujours ce joli petit geste – que j’avais déjà remarqué par le passé – qu’a Lee Douglas entre les morceaux pour applaudir le public. Un public qui est au taquet depuis le début. Et qui se retrouve éclairé par les appels de phares qui viennent de la voiture de l’écran – effet bluffant et génial – sur des riffs de guitares qui décollent sur sa voix à lui, qui se fait haute perchée. D’une insondable douceur. Lignes harmoniques parfaites. Crescendo d’intensité qui se transforment en véritable ascenseur émotionnels Avec cette voix off qui nous invective sur Can’t Let Go. Toujours comme si on se prenait ces appels de phares, sonores et lumineux, en pleine face.
Puis Vincent Cavanagh passe au clavier – et parle vraiment super bien le français – tout en tombant la veste. Littéralement habité derrière ses machines. Les trois autres groupés autour de la batterie. Lee Douglas restée seule devant son micro. Tous aussi immergés qu’immergeants, baignés par ces images de mer qui avance et ces volutes lumineuses qui habillent scène et salle. Nous proposant, pour suivre, un Dreaming Light pas joué depuis des années, accompagné à la guitare sèche. Et on se fait engueuler au passage parce qu’il parait qu’on est pas assez réveillés ! Mais non : on est juste scotché mon ami 😉 Pas endormis pour deux sous !! Surtout sur un morceau pareil. Surtout joué ainsi par un Vincent Cavanagh à genoux et proche des premiers rangs à les toucher… Ils sont carrément magiques ce soir. Au passage, ce dernier nous précise passer une bonne soirée. Et bien que dire de nous ?!
Il s’amuse alors de nos réactions, en concluant que c’est bien finalement Universal le plus populaire de leurs albums ! On enchaine donc sur Pressure et un film noir en fond d’écran. Le mec au volant chantant les paroles à l’unisson, avant de terminer sur la plage. Le même personnage qui nous suit – ou que nous suivons, au choix – depuis le début du Set. Post-it « A friday to exit » sur le tableau de bord de la voiture. Puis-je encore le dire ?!… mais ils m’embarquent définitivement et totalement ce soir.
« Why are you so happy now ? » Mais parce qu’on adore quand Vincent Cavanagh nous fait son show man. Parce qu’on adore Lightning Song. Parce que j’adore cette manière physique qu’a Lee Douglas de chanter. Elle nous fait ressentir ses reprises de souffle au rythme de son corps qui pousse sur le micro à chaque début de phrase. Parce que j’adore cette incursion de voix robotisée sur Closer. Ce drum martelé. Ce morceau totalement atypique au cours duquel on peut voir Vincent Cavanagh sauter pour reprendre sa guitare et la faire vibrer à terre, un genoux au sol, pendant qu’il bidouille ses effets. Parce que ce concert est ENORME !
Après cette fin tonitruante, les voilà qui reviennent bras levés pour le rappel. Ambiance Electro, déjà gentiment amorcée avec Closer, qui continue. Et puis Bim : ça pète avec Distant Satellites ! Silhouettes synchronisées sur l’écran derrière eux. Image superbe et second morceau qui l’est tout autant.
« C’est bon ?! » s’inquiètent-ils, avant de nous demander d’allumer les lumières de nos téléphones portables. Alors on ne se fait pas prier pour faire les étoiles. Les spots nous balayant. Tous dans la même vibration. Eux nous enivrant.
« Merci beaucoup tout le monde. Seulement le temps d’une chanson en plus ! Merci à tous d’être venus ce soir. Et Paloma : excellente salle ! ». La dernière, ce sera Fragile Dreams, mais précédé de la superbe intro de guitare de Shine On You Crasy Diamond comme seuls les Pink Floyd savaient en faire. Un dernier délire jouissif. Et un dernier « Merci ! » la main sur le cœur avec le public qui reprend seul, à l’unisson, « Wonderfull World » … Derniers instants de magie. Petite photo de nous, avec animation de Jamie Cavanagh pour la rendre plus belle 😉 : « Ce n’est pas Radiohead ! » … Et puis bye-bye. Enfin si je puis dire, parce que personnellement, il me faudra plusieurs minutes pour redescendre de mon petit nuage.
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J’y étais et j’ai été un poil déçu par ce concert (je précise que je suis un gros fan du groupe, les concerts filmés figurent parmi les meilleurs, tout groupe confondu). Déjà je ne suis pas forcément fan de l’album A Fine Day donc ça n’aidait pas mais bon c’est un détail. A cela s’ajoute le côté très « jean michel avous » (pour les fans de Kad et O) de certains morceaux : en gros ils laissaient le public chanter mais ça ressembler plus à de la flemme qu’autre chose, d’autant que la plus part des morceaux choisis dans leur setlist avaient ce format « let the crowd sing ». Il manquait également la plus part des différents sons de chaque morceau (je pense notamment à A Simple Mistake qui manquait grave de pêche) et même si j’aime pourtant le côté très épuré de leur concert acoustique enregistré à Liverpool, là c’était pas super super . Dernier truc qui m’a grave refroidi, l’arrivée de Daniel sur la scène et ce qui a suivi : qu’on se ramène avec une bière et une clope, ça ne me choque pas ça amuse il donne l’impression d’être chez lui et jouer pour un petit comité. Par contre, qu’il ne se donne même pas la peine de jouer les premières notes d’Untouchable pt1 à la guitare, qu’il laisse les sons enregistrés, ça non. Ce qui rend le morceau superbe c’est justement cette guitare très légère mais technique qui berce tout le morceau. Là rien... bref aucun doute c’est un très grand groupe, la justesse vocale est en revanche incroyable, entre Vincent et Lee, les 2 sont parfaits. Mais on sent qu’ils étaient dans une petite salle locale, et qu’ils ne se sont pas forcés à parfaitement retransmettre cette émotion si intense qu’ils transmettent par exemple dans le live Universal.