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08 juillet 2017

Catherine Ringer @ Maison des Sports (Autrans)

Sénior ... J'adore !

Conditions de mise en boîte

Les 3 premiers titres, dans les crash barrières.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Catherine Ringer, une artiste à part dans le paysage musical français. Je connais sa voix depuis que mes oreilles sont capables de comprendre la musique et elle m’accompagne sans jamais sembler vieillir.

Ce soir encore, c’est une tigresse entourée de jeune lionceaux qui investit la grande scène du Vercors Music Festival ! Elle ne tient pas en place, elle déborde d’énergie. Ayant eu l’honneur et la chance de voir, en avant première, une sortie de résidence de cette tournée, je retrouve ce soir les mêmes musiciens et une Setlist assez identique, ce qui n’est absolument pas pour me déplaire.

Une entrée en matière avec Sénior, pour bien nous dire que la belle a encore et toujours des compositions sous le coude et quelle n’est pas là pour nous faire un best-of. Fier À Bras et Como Va gardant ce même cap de l’inédit et, ma foi, ça sonne drôlement bien !

La suite du concert sera une sélection très intelligente de titres en solo, ou de titres des Rita Mitsouko. Et, s’il est presque obligatoire pour Catherine Ringer de jouer Marcia Baïla ou Andy, nous chanter un Singing On The Shower mélangeant la New-Wave à plein de Rock a de quoi nous surprendre. Avec mention toute particulière pour Tristessa, titre aussi émouvant que captivant. S’il était nécessaire, voilà bien la preuve que Catherine Ringer sait nous mettre la patate ou le bourdon. Et dans les deux cas c’est salvateur !

Pour la petite histoire, je suivrai une partie du concert à faire la queue pour un sandwich : ma chroniqueuse préférée crevait de faim et il lui faut de l’énergie pour bien écrire ! Ce sera un peu long. Le festival pêche un peu sur ce point avec peu de points d’alimentation et des préparations un peu longues, mais carrément bonnes ! Alors on leur pardonne 😉

Etiqueté par Ysabel :

Nous voilà donc installés sous la grande tente du Vercors Music Festival d’Autrans – définitivement au top ! Je me répète, mais quand un truc est vrai, ben faut le dire – qui fait preuve d’une ponctualité d’horloge suisse pour ce second Set de la soirée. Prêts à retrouver notre Catherine Ringer solo nouvelle mouture, déjà entendue en avant première – si je puis dire – suite à sa résidence à Paloma (et oui, on a un peu triché). Concert quasi privé, avec place à réserver uniquement sur inscription sur le site de la belle salle nîmoise. On y était. Et on a franchement kiffé.

Au taquet donc au moment où elle apparait, après l’entrée de ses musiciens. Toute en ondulations. Petite robe champêtre en harmonie avec l’endroit, longue natte sur le côté et une sorte de bandeau tressé qui lui ceint la tête. Elle quoi ! Elle qui virevolte de l’un à l’autre. Elle qui assume à 200% son âge et s’en extasie même avec son « Sénior J’adore ! » A l’aise, évidemment. Naturelle, toujours. Sénior peut-être, mais tellement Wahou ! Comme juste là pour le plaisir. Ne donnant même pas l’impression qu’elle bosse 😉

Ce soir, il va donc y avoir de nouvelles et de très vieilles chansons nous annonce-t-elle. De tout, pour célébrer le plaisir de la retrouver. Un Set tout aussi séduisant et qui ressemble fort à celui de Paloma en Mai dernier. « Allez bébé, cap sur la Costa Brava […] J’adore rouler avec toi ! » On quitte la France cheveux au vent. Un bon petit Rock à la française, comme je les aime. Elle venant danser sur le podium du clavier. Et moi qui adore cette route décrite façon road movie. C’est juste excellent.

« Est-ce que ça va ?! Ben moi, pas terrible… » Pas d’inquiétude, c’est juste son introduction à Como Va. Elle est en pleine forme au contraire. Cabotine sur scène et joue tout autant avec la musique qu’avec le public. Partant même dans une chorégraphie de Charleston et nous communiquant ainsi sa pêche d’enfer. Elle parle sans micro … « C’était le printemps […] La fille dans la vitrine […] Des étoiles plein les yeux […] Je fais que penser à mon amoureux ». Une Catherine Ringer définitivement reine de scène ce soir. Avec le piano de Nicolas Liesnard et le banjo de Paul Pavillon qui le font plus que bien. Elle posant un petit châle sur ses épaules pour entamer la plainte (sans une once de pathos) de Tristessa. Toute à la fois magnifique, saisissante, poétique, emplie de nostalgie et d’une certaine douceur. Lettre d’amour à son amant perdu. Message tout en pudeur à Fred Chichin, qu’elle nous laisse applaudir tout notre saoul à la fin. J’en avais déjà eu les poils qui se dressent la dernière fois … Ben là : pareil.

Punk 103 et son Rouge, son Bleu, son Vert ! Avec la voix de Ringer qui l’attaque tantôt avec gouaille et qui, l’instant d’après, part toute en bleuette aérienne. Jouant à fond sur la scénographie des lumières qui s’alternent. D’abord tapie dans l’ombre, pour ensuite mimer la victime touchée à mort, ou la fleur qui se déploie au réveil … Bref, elle est à fond. Elle s’éclate. Et nous embarque par la même occasion. Voilà même un petit coup de Yodel venu de nulle part 😉 pour sonoriser l’histoire de la Petite Planète qui voulait courir l’univers. Tout cela foisonne de trouvailles musicales loufoques et géniales. Perso, je suis méga fan. C’est d’une poésie, d’une inventivité et d’une vivacité rares. Même quand il s’agit de reprises d’anciens standards, comme ce Singing On The Shower en mode Disco-Rock. Tout simplement savoureux. Elle, toute en danse. Pétillante comme jamais. Faisant tournoyer sa serviette éponge au-dessus de sa tête. Ce n’est pas compliqué : tout le monde danse devant moi !

Franck Amand, debout derrière sa batterie, lance une méga clappe. Ringer vire son serre-tête et fait tournoyer tout ce qui lui tombe sous la main. Se fout même une perruque rouge (ou un gros foulard, je suis un peu loin) sur la tête, pour un Allô ! en mode Disco-Electro. Elle est déchaînée et déchaîne le public. L’entrainant dans sa digression sur « Je ne veux pas t’abandonner mon bébé ! » amorcé par de simples petites notes jouées au clavier. Revenant ensuite danser comme une folle en devant de scène. Le public est lui aussi en folie. Ça c’est du Set ! Sénior ?! Non mais tu rigoles j’espère !! Non, franchement tout le monde s’éclate, tout simplement. Puis elle attrape une guitare et nous envoie le Dou-doudou qui électrise en une fraction de secondes nos cerveaux … nous voilà en train de remonter le temps de nos mémoires avec Marcia Baïla ! Le public chantant à tue tête. Balayé de lumières roses. Un échange salle-scène comme c’est toujours un véritable plaisir d’en avoir, pour une chanson inter-générationnelle – j’ai quand même deux mamies qui dansent, mortes de rire, juste devant moi – et devenue incontournable. Avec tollé général à la fin du morceaux.

Ils restent pourtant stoïques. Rappel ou non : on s’en fout. Ce qui compte, c’est qu’ils ne bougent pas et appellent un nouvel ami … Andy. Ce qui déclenche des hurlements de partout. C’est de la folie je vous dis. Et voilà Ringer qui saute comme un marsupilami, avant que ses musiciens ne nous offrent une très belle digression Jazz. Avec un fabuleux numéro de Noël Assolo et de sa basse. Va Va Voum ! Set somptueux. Public magnifique. Puis ils s’inclinent tous les cinq en nage (tu m’étonnes !), sur un salut chorégraphié s’il vous plait Messieurs Dames. Avec un public qui hurle « Une autre !! » alors qu’ils n’ont même pas fini de quitter la scène. Reviens … Reviendra pas ?! Le public ne lâche pas en tous cas. Mais cela semble remballer le matos et une musique de fond commence… Alors certes, on est un peu triste que ce soit déjà fini. Mais moi je dis … Bam Paf Bim Dans Ta Face … et je ne sais quoi encore. Mais je dis surtout : merci Madame Ringer !

Composition

  1. Sénior
  2. Fier À Bras
  3. Como Va
  4. Vive L’Amour
  5. Tristessa
  6. Punk 103
  7. Petite Planète
  8. Singing On The Shower
  9. Allô !
  10. Marcia Baïla
  11. Andy

Date Limite de Consommation

Site de Production

Page Officiel : http://www.catherineringer.com

Ingrédient

Remerciements