« Moussu T Soma »
28 février 2014

Isaya @ Sextius Bar (Aix-en-Provence)

Un Bar, Deux Filles, Un Garçon … C’était Isaya !

Conditions de mise en boîte

Complètement librement,  mais aussi complètement coincé entre une foule compact et Isaya. Peu d’angles possibles. Salle plutôt dans la pénombre, donc utilisation uniquement de focales fixes à ouverture 1.4.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Aller à un concert d’Isaya, c’est accepter d’être avec deux shamans dans une forêt équatoriale. Mais pas d’inquiétude, les serpents et autres saloperies qui piquent et mordent sont loin. Non, là on est dans une jungle féérique du genre plein d’ewoks (effet Stars Wars vu récemment). Dit autrement, un concert d’Isaya c’est l’entrée dans le monde très particulier des deux jumelles malicieuses.

Moi, je décolle dès l’introduction à chacun de leur concert et je ne m’en lasse pas ! Alors forcément, je pourrais en écrire des caisses … Mais ce serait parfaitement justifié ! Je laisse cette écriture à André Manoukian qui, forcément, va en parler un matin sur France Inter. Et ce ne serait que rendre justice à cette sublime musique, qui mérite de dépasser les frontières.

La grande différence avec les concerts précédents, outre la présence de plein de nouveaux morceaux, c’est indéniablement celle d’Emmanuel à la contrebasse. De but en blanc on pourrait être contre, le duo fonctionnant si bien, avec tant de complicité et de complémentarité. Et bien force est de constater que le trio marche aussi hyper bien, la contrebasse apportant avec justesse l’ingrédient magique à la marmite de nos shamannettes préférées.

Au final, ce fut une nouvelle belle soirée en très belle compagnie. Vivement la prochaine occasion !

Etiqueté par Ysabel :

Quand Isaya a lancé son invitation sur Facebook, pas un instant d’hésitation : On a sauté dessus !! Pas vraiment compris si c’était pour fêter quelque chose de spécial, ou juste pour le plaisir … Mais ce qui est sûre, c’est que c’est toujours une joie de les retrouver sur scène, donc qu’importe !!

On entre dans la place. Deux chaises, deux guitares et un drum sont discrètement installés dans un angle du bar. Une guirlande qui clignote et des serveurs qui ont joué le jeu des yeux maquillés d’un bandeau noir, pour être en osmose avec les jumelles sauvageonnes. Les amis qui arrivent petit à petit … Parce qu’ici, elles sont comme à la maison nos deux aixoises d’adoption, qu’on se le dise 😉 !!

Un écran diffuse des images d’elles, sur fond de musique bien Rock US. Et nous aussi, finalement, on se sent adoptés et comme chez nous ! En plus, j’adore ce décor un peu hétéroclite, mi-ethnique et mi-rock, ce qui ne gâche rien de mon plaisir. Quand à la cerise sur le gâteau : c’est Emmanuel, le contrebassiste, qui ne devait pas être présent, mais qui a renoncé à nous abandonner ce soir. Il arrive d’ailleurs un peu après les filles … Ça sent la mise en place … Avec le duo devenu trio, qui papillonne au milieu de tout ce petit monde, sourire aux lèvres et verre à la main. Une dernière mini balance pour le dernier venu. Petites impros vocales. Les rires de Jessica et de Caroline … Un de ces petits moments de pur bonheur, pendant lesquels la folie du monde s’arrête.

Ambiance plus que tamisée, avec bougies au sol et pluie de paillettes sur le drum. C’est sur cette image que les jumelles commencent leur jeu de mains, comme deux fillettes dans une cour de récréation, les yeux dans les yeux et frappant le sol du pied. Dans le bar, c’est un doux bordel empli de gaieté. Caro est à la guitare et Jess ondule légèrement au rythme de leurs deux voix. Je les devine plus que je ne les vois, au-dessus de toutes ces têtes. Les visages autour de moi sont souriants. Côté musique, c’est doux et envoûtant, comme toujours. Elles nous font chanter à notre tour et ce chœur improvisé est plutôt pas mal du tout, avec tous ces yeux charbonnés (qui ont « joué eux aussi le jeu » comme elles disent).

Les voix se font murmure. Elles prennent place sur leurs chaises. Le sable pailleté prend son envol sur le drum et la voix légèrement cassée de Caroline s’élève au-dessus  de sa guitare. On est serré comme des sardines, mais c’est vraiment trop bien, avec Jessica qui part à son tour sur le duo sauvage de In Your Head … Décoiffant !

Elles annoncent Fuck You Very Much, avec son chœur en canon et le drum frappé au cadre. Une ballade au rythme cassé et au jeux sonores décalés. Une cavalcade qui fait s’élever quelques cris de cow-boy dans le bar. Le duo semble presque perdu au milieu de tout ce monde agglutiné tout autour. C’est à ce moment qu’Emmanuel est appelé en renfort, avec Jess à capella, debout au centre. Et je peux vous assurer que la contrebasse qui se mêle à la cithare de Caroline, cela donne une complainte magnifique, avec en plus la voix de sa jumelle qui s’éraille avec grâce. Elle est même littéralement habitée et bouleversante … Whaouuu !!

Cela semble rock n’roll en diable niveau technique, mais ils assurent comme des bêtes. Emmanuel garde une main sur son archet et de l’autre il frappe une cymbale. Ils nous offrent un univers tellement captivant tous les trois, que je sors complètement de ce bar (pourtant très cool au demeurant), pour les suivre dans leur Road Movie Folk. Caroline part, sur les cordes de sa sœur, dans une de ses vocalises ethniques dont elle a le secret. Elles semblent aux anges, tout sourire. Leurs voix se mêlent et se démêlent. Pures sensations.

Puis elles se ré-accordent en riant … Des cordes pètent, mais c’est pas grave ! Rien ne peut empêcher cet univers bien à elles de se dérouler. Et elles partagent avec nous ces moments, comme si elles nous permettaient de pénétrer quelques instants dans leur gémellité.

Beaucoup d’auto-dérision sur la qualité de leurs transitions. Mais cela n’a aucune importance : Leurs voix, le drum, la guitare, la contrebasse et la cymbale … Ils mettent le feu, avec hargne et fougue. On est tous embarqué (et comment ne pas l’être ?!?) C’est juste de la bombe atomique !!

Maintenant, c’est le tambourin de Jess qui entre dans la danse, micro dans une main et son marteau dans l’autre. Elle se met face à sa sœur, pour l’emmener elle aussi dans son sillage. Cette dernière la guette du coin de l’œil, pour la plus parfaite des synchronisation. J’adore leurs intros à deux voix, qui se répondent en écho, avant que de partir en éclat. C’est ainsi qu’elles tentent de nous faire croire à un morceau calme au démarrage d’Isaya … Qui se transforme très vite en une folle cavalcade. Et quel joli échange de regards encore une fois. Et de sourires sur la dernière note.

A ma gauche, préparation de shooters enflammés et, à ma droite, une nouvelle chanson, dans l’esprit très Country/Far-West. Alors, si un morceau comme ça ne vous met pas dans l’ambiance de leur univers Folk et magique, ma foi, je ne peux plus rien faire pour vous 😉 !! Et si nous n’étions pas aussi serrés, je suis sûre qu’on se mettrait tous à danser comme des calus (et puis merde … on le fait quand même !!)

« Merci à Thierry (le patron) et à Manu » pour leur avoir permis cette « Présentation » de leur nouveau mode façon Trio. Et bon, une dernière quand même, faut pas déconner ! Descendue de mon perchoir de fortune sur lequel je m’étais placée quasi tout le concert (pour le laisser à une encore plus petite que moi !), je profite de l’ambiance dans le feu de l’action. De toute façon, je me dis qu’elles ne pourront jamais partir ! Le public fait les contretemps à la clappe et, de leur côté, les filles entament une sorte de danse initiatique, parfaite pour terminer ce Set … « Merci à tous ! Un par un : Tous !! » C’est bien joli tous ça … Mais la vrai question est de savoir : A quand le prochain concert d’Isaya ?!?

Composition

  1. Lost Man
  2. My Guy
  3. Tom Yam Kung
  4. Vol
  5. In your Head
  6. Fuck You Very Much
  7. Glass of Song
  8. Modern World
  9. Five
  10. Cryin’ Wolf
  11. Who are You
  12. Oh Lord
  13. Bad Crow
  14. Sally
  15. Isaya
  16. Madeleine
  17. 1er Rappel : My Boat
  18. Spirit Valley
  19. Sing Me Your Song

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site officiel : http://www.isaya-music.com

Ingrédients

Remerciements