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02 février 2013

Piers Faccini @ Musée Antique (Arles)

A la croisée des Arts ...

Conditions de mise en boîte

Trois premiers morceaux et il ne fallait absolument pas faire de bruit -> donc les appareils en mode Q (même si c’est loin d’être parfait) et sentant le manque de lumière avant même de partir, j’avais misé sur les focales fixes 1.4 et le 200 f/2. Ce fut de bons choix.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Un concert atypique dans un lieu atypique avec un artiste atypique. Que dire de plus : c’était le mariage parfait entre ce troubadour multi-civilisationnel et un lieu empli d’Histoire !

J’adore voir les bons artistes dans ces situations hors du commun et l’émotion fut à la hauteur de l’occasion !

On ne peut que féliciter les Suds à Arles d’organiser de si parfaites rencontres, en toute intimité. A quand le prochain concert dans ce lieu ?

Etiqueté par Ysabel :

Ce concert de Piers Faccini, bien qu’étant le troisième pour moi, va être extrêmement particulier. Pourquoi ? Et bien parce qu’il se déroule dans un endroit juste fabuleux : au Musée Départemental Arles Antique. On se retrouve donc en comité réduit, dans une des salles du musée aux lumières tamisées, au beau milieu des bustes et des corps de marbre, dans une atmosphère carrément irréelle.

C’est dans cette ambiance intemporelle que je vois Piers Faccini commencer à accorder sa guitare, un peu dans sa bulle, juste derrière un petit garçon rêveur assis au pied d’une Vénus … Une parenthèse enchantée, comme on a la chance d’en vivre parfois.

Le public finit de s’installer, tantôt sur des chaises, tantôt sur des tapis disposés tout exprès devant la petite estrade ou bien encore debout pour les derniers arrivés. La lumière descend encore un peu. Nous sommes fin prêts. Quelques grelots se font entendre au loin. Puis c’est sa voix à capella qui résonne dans le musée, comme venue de nulle part et de partout à la fois. Sa marche lente. Ses pas qui approchent. Il traverse le public assis pour regagner ses instruments, marquant chacun de ses pas par le son des clochettes attachées à ses chevilles. Nous sommes déjà complètement ailleurs …

Il prend ensuite sa guitare et commence à jouer. Je vois son ombre qui se dessine sur le plafond. Incroyable d’être ainsi installés dans ce grand espace encore légèrement éclairé, pour partager un moment pourtant si intimiste. Sa voix nous enveloppe avec la ballade de Black Rose, ses belles échappées dans les aigües et sa guitare presque andalouse … Et c’est son salut qui va nous ramener à la réalité. Echange de quelques mots. Ce soir, ce sera un voyage à travers toutes ses sources d’inspiration, en hommage au festival Les Suds à Arles.

Nous repartons donc dans un registre un peu plus Folk. Comme une tourbillonnante ritournelle. Les enfants se lèvent timidement. La guitare se fait arabisante et les grelots entrent à nouveau dans la danse. Cela parait calme au début et puis tout s’accélère, ça se met à tourner petit à petit, de plus en plus, jusqu’à l’entêtement … Avant de s’éteindre dans beaucoup de douceur. Lui au milieu, comme un somnambule. Envouté.

Chacun des morceaux va nous transporter ainsi vers une destination différente, aux grées de ses envies … Et notre nouvelle destination sera l’Afrique. Ou quand la guitare se fait mi cithare, mi calebasse et que sa voix chante en bambara (dialecte du Mali) pour interpréter du Boubacar Traore. Puis nous partons sur les bords du Mississippi, pour y rencontrer le blues de Skip James. Que nous réserve la prochaine escale ? Il s’arme à présent d’un drôle d’instrument, entre guimbarde et harmonica, et décide de l’accompagner par un chant gutturale, pour profiter pleinement de la résonance et de l’acoustique des lieux. C’est alors que je m’attends presque à ce que la Vénus qui me regarde ne s’anime à l’écoute de A Strom Is Going To Come, venu d’une Amérique pourtant si loin d’elle.

Mais notre pérégrination doit forcément passer par la France, pour cet adopté par la si belle région des Cévennes. Une chanson toute en poésie, une des rares qu’il ait écrit en français nous confit-il, faite pour être chuchotée … Reste La Marée. Un petit avant goût d’un nouvel album à venir, mi-anglais, mi-italien et mi-français. Une nouvelle envie, après avoir eu un déclic en chantant en créole du Alain Peters (Piers Faccini s’étant auto-proclamé président de son Fan Club :P). Cette sensation que l’on peut finalement sans peur s’approprier différentes langues et les chanter.

C’est ainsi que notre dernière étape sera un retour aux sources. Un No Reply inspiré du sud de l’Italie et de la Tarentelle (sa musique traditionnelle), puis un Bella Ci Dormi en version originale. Nous allons même pouvoir l’accompagner pour la toute dernière, qu’il commence complètement à capella. Petit couac dans le canon qu’il veut faire avec le public et joli moment de complicité … Tout le monde est ravi et va largement saluer ce set si particulier .

Il s’amuse en revenant pour un dernier partage, parce qu’il n’a pas trouvé les loges 😉 et nous propose Cicerenella, chanson napolitaine d’au moins 400 ans en hommage à ce très beau musée, laissant la guitare et le grelot se mêler une dernière fois … Une soirée absolument Magique.

Composition

  1. Wait By The Water
  2. Black Rose
  3. Blackwater Side
  4. Three Times Betrayed
  5. Santa Mariya (Boubacar Traore)
  6. Cypress Grove (Skip James)
  7. A Strom Is Going To Come
  8. Missing Words
  9. Reste La Marée
  10. Mangé Pou Le Cœur (Alain Peters)
  11. No Reply
  12. Bella Ci Dormi
  13. Tribe
  14. 1er Rappel : Cicerenella

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.piersfaccini.com/

Ingrédients

Remerciements