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26 mars 2011

The Do @ Rockstore (Montpellier)

Un The Do très différent de celui de 2008

Conditions de mise en boîte

Trois chansons et pis c’est tout ! Le pari a été de monter à l’étage … Pas forcément judicieux avec le recul, même si ça a permis des plans un peu plus serrés et de la liberté de mouvement. Concert très sombre, pas évident du tout à capter sur pellicule numérique.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

J’ai découvert par hasard The Do en allant les voir en concert à Istres en 2008. J’avais été sur un petit nuage du début à la fin du concert. Le groupe défend maintenant son dernier album Both Ways Open Jaws, en vente quelques jours avant ce concert. J’avais acheté quelques jours avant le Cd et aucun morceau ne m’avait vraiment attiré l’oreille. C’est à mettre sur le coup de la nouveauté, comme bien souvent.

C’est donc avec une réelle impatience que je me suis rendu à ce concert, mais dès le début je sens que ce n’est plus le même The Do : l’ensemble électro rock s’est mué vers un son beaucoup moins accessible et beaucoup plus travaillé.

C’est musicalement parfait, mais très différent et j’avoue avoir perdu un peu les pédales et fini par décrocher. Je n’ai pourtant aucun reproche à émettre, sauf celui louable de vouloir évoluer et de ne pas rester dans les mêmes pas.

J’ai peur d’avoir besoin de plus de temps et de peut-être me rendre compte dans quelques mois que je n’ai pas apprécié un concert magnifique !

Etiqueté par Ysabel :

Les deux chouettes qui décoraient le fond de scène pour Milenka ont disparues avec eux et à la place, on peut lire BOTH WAYS OPEN JAWS (titre du dernier album de The DØ)  en lettres blanches sur un font noir. La batterie elle aussi est aux armes du groupe, surplombée sur la droite par un impressionnant jeux de gongs et de drums.

La salle est pleine à craquer et il fait une chaleur incroyable ! Le public commence à s’impatienter et les sifflets se font entendre.

La mise en place se fait dans la pénombre d’une lumière rouge. Olivia commence à chanter dans un porte voix lumineux. Le rendu est magnifique et donne à sa voix un écho très particulier. Leur univers est en place. Elle semble tout droit sortie de l’imagination de Lewis Carroll, avec sa robe digne d’Alice au pays des merveilles et sa manière de se déplacer. Sorte de poupée-marionnette, avec son petit tricorne porté sur le devant : Alice au pays des pirates finalement ! Et comme je l’imaginais, les percus sont fabuleuses.

Ils se détachent à contre jour, en ombres chinoises. Le son est nickel, au service d’une musique puissante (avec tout ce qu’il faut où il faut) et les voix ressortent parfaitement. L’intensité commence à monter et ce n’est qu’un début : ce crescendo va durer tout au long du concert.

«Vous êtes prêts ?» Too Insistent commence dans une lumière d’aquarium, la voix d’Olivia complètement partie dans les aigües, mais parfaitement maîtrisée et absolument jamais forcée. Elle recommence à se déplacer en saccade, tournant sur elle comme un jouet cassé.

«Merci d’être venu, ça faisait longtemps qu’on était pas venus à Montpellier … Et de voir tous ces gens, ça fait plaisir !!» Elle arpente la scène, micro en main et, quand la musique de fait douce, sa voix est envoutante. On se fait taquiner «C’est samedi soir ou quoi ?!!» Mais oui, pas de souci ! Et même écrasés par la chaleur ambiante, les fans se mettent à danser et à crier quand elle se penche sur les premiers rangs.

Le saxo sort de la lumière et lance Slippery Slope, faisant se lever les mains comme à la grand messe. La musique se déchaîne et elle l’accompagne de chaque mouvement de son corps. C’est une fée qui pirate nos méninges pour nous emmener dans un voyage hors du temps. Les strombis parcourent la salle, les bras se lèvent : c’est une ambiance de malade !

Petite pause bien méritée et morceau de choix : elle est seule dans la lumière, guitare à la main et commence On My Shoulders … D’une douceur ! Elle semble tout droit sortie d’un rêve. Puis tous les instruments s’en mêlent et la puissance revient aussi sec. C’est très différent de la version album et c’est là que, pour moi, au peut jauger un groupe : à ce qu’il sait faire de ses tubes.

La fureur reprend bien vite tous ses droits. Les guitares dissonent. La voix d’Olivia, qui sait se faire si douce parfois, se déchire à présent. J’adore sa silhouette d’Ophélie qui se cabre et cette puissance qui émane d’elle, envoyant un son phénoménal. On est complètement dans du rock-psyché.

On va pouvoir à nouveau souffler un peu. Dan se met au piano et les murs s’emplissent d’étoiles. Elle joue les fées Clochette au milieu de la scène et fait allumer la salle pour la faire chanter. On entre tous dans la Bohemian Dances et le public est en réelle communion avec les artistes sur scène.

Lorsque le set touche à sa fin, l’intensité est à son comble. C’est une véritable furie qui harangue le publique, moitié féline et moitié lascive. Les guitares rugissantes sont proches de la fusion et cette ambiance du feu de Dieu va se maintenir jusqu’à la dernière note.

Pour le rappel, ils nous reviennent tout en douceur, à contre jour des faisceaux de lumière. L’ambiance est presque irréelle au milieu des étoiles qui dansent à nouveau. Et puis, l’électro et les strombis reprennent possession de l’espace et nous emmène dans dans un final toujours aussi intense. Ils vont nous quitter après avoir salué à contre jour, devant un public réellement en délire … Un concert plutôt intense et vraiment plein d’énergie.

Composition

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://thedomusic.com/

Ingrédients

Remerciements