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22 avril 2017 à 16:37

In Between Days : The Cure in photographs 1982-2005

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Nous remercions infiniment cette participation à Concerts en Boîte, en espérant lire encore plein d'autres textes !

In Between Days – Tom Sheedan

Jusqu’à ce jour, il n’existait qu’assez peu de documents exceptionnels relatant l’histoire de The Cure, en tout cas comme je l’aime, dans laquelle la partie Live du groupe n’est pas mise de côté.

A vrai dire je n’en vois même que trois :

  • The Cure by Barbarian, Steve Sutherland & Robert Smith (1988) : Bio officielle phénoménale, qui permet de bien comprendre les origines du groupe avec des photos exceptionnelles et d’une rareté extreme.
  • Clinical Prescriptions Experiences 76-87 (2003) : ou comment une bande de fans francophones ont retourné le monde pour avoir le maximum d’informations sur les tournées du Groupe, agrémenté de photos Live hors normes !
  • Anomalies N°1 à N°6 (1990 à 1992) : fanzine d’un intérêt unique tant en photos qu’en contenu et où, comme par hasard, on y retrouve une partie des rédacteurs de Clinical Prescriptions !
  • J’aurai envie d’y rajouter Two Imaginary Boys (2016) écrit par Lol (membre mythique de la première heure jusqu’à son éviction en 1989), mais je ne l’ai pas ancore acheté ni même feuilleté. Pourtant, je me dis que ce doit être sympa d’avoir sa version de l’histoire, ainsi que je l’imagine des documents visuels rares voire uniques

Et je rajoute donc à cette short list ce sublime livre photo de Tom Sheehan.

Si j’avoue l’avoir acheté plutôt sur un coup de tête, sans bien me rendre compte de mon acte, à la réception : j’explose de joie. Sublime livre bien épais et bien construit. On le bouffe des yeux à chaque page, pour y voir un Robert Smith qui évolue aux cours des années. Tom Sheehan est un génie de la photo et chacun de ses portraits ou photos Live est de la pure magie.

Je vais tâcher ici de décrire ce sublime voyage au travers des plus de 200 pages du livre, sur quelques périodes et quelques photos d’un intérêt plus qu’extrême à mes yeux.

  • 1982 : on y vois, sur 4 pages et 11 photos, un Smith et un Lol post Pornography Tour. Le groupe a explosé quelques mois auparavant, avec le départ de Simon Gallup après le coup de pression de trop pendant une tournée émotionnellement et physiquement très éprouvante. Smith y est juste beau, naif et facétieux, à l’image de Let’s Go To bed qu’il vient tout juste de sortir en single ! C’est tout lui et on comprend aisément qu’il est alors le plus beau au monde. On pourra juste regretter que Tom n’ai pas connu les années 80/81 & début 82. J’aurai aimé avoir sa vision des années ténébreuses et extrêmement juvéniles (voire enfantines) de l’artiste.
  • 1983 : De géniales photos sur 6 pages du duo Smith/Tolhurst dans un champs de blés, quelques heures avant le concert de Juan-les-Pins. C’est ma tournée préférée du groupe (juste une dizaine de dates, mais c’est un truc de dingue !). Et qu’est-ce que ces images dénotent avec la noirceur du concert ! Robert y est toujours aussi gamin, avec une tignasse juste ce qu’il faut et surtout ce sacré collier à « pics » que lui seul est capable de le porter sans honte. Ce sera ensuite quelques pages sur le soudcheck de la soirée, à la cool, habillé en blanc. Puis quelques photos de dédicaces au milieu des fans, avant un portrait sublime de Lol allongé par terre : il y est serein, détendu, comme concentré avant son concert. La série se terminera par 4 pages de photos Live de la soirée dont un portrait comme possédé du leader. Une autre photo, de dos, est aussi riche de renseignements, avec un Smith comme accroché à son micro, sa guitare Vox dans le dos et surtout ses pieds rentrés vers l’intérieur, comme replié sur lui même et un peu honteux d’être sur scène.
  • 1984 : sautons rapidement sur les photos de fin 83 où l’on voit Smith période The Glove et période Siouxsie & The Banshees. Ce sont des portraits fabuleux, mais les pages suivantes les font vite oublier. En effet, nous sautons ensuite en 1984, avec des portraits juste renversants de Smith avant le premier concert italien du groupe à Bologne. Smith a la tignasse parfaite, un regard de guépard et sa présence est unique. Avec en arrière plan une sculpture de cheval (page 61). Je crois que je payerai cher pour un tirage et aurai même été prêt à donner de mon sang pour vivre ce moment là. La série continue dans le fabuleux, avec un Smith en costume (rhhhaaaaa) avant un nouveau portrait encore plus beau, accompagné de l’ensemble du groupe en arrière plan (c’est la page 64 !). Et si je donne 400 euros pour un tirage de la page 61, j’en donne 1000 pour ce visuel ! La suite, avec les photos Live, est magique pour la mémoire. Smith avec sa tignasse, une belle chemise blanche et son chapelet est un fantôme blafard sur scène. A l’écoute du Live, ça devait faire un ensemble hypnotique.
  • 1985 : Au top de sa popularité et avec une tignasse encore plus grande (et acceptable), l’année 85 ouvre sur les photos emblématiques du photographe. C’est aussi beau que du Vinci, mais c’est de la Joconde version Pop-Rock. Smith n’y est plus posant comme une star, mais comme l’icône d’une décennie. Juste magique. Et puis paff, quelques pages plus loin, ce sont des photos Live à Londres. D’une qualité visuelle inégale, il y a malgré tout des images fabuleuses comme les pages 96 ou 97 (en haut), ou encore en page 92 avec ce regard que seul Smith sait envoyer à son public.
  • 1986 : Si je retiens et m’amuse à voir la photo d’un Smith en short et polo de foot, sautant comme prêt à donner une tête, je vais malgré tout rapidement une page plus loin pour le long reportage sur le concert d’Orange. La première photo du public dans les Arènes témoigne de l’extrême popularité du groupe : pas un caillou sans y voir une fesse dessus ! Puis ce seront des séries entre les prises du faux Live, qui servira à un plus beau montage de l’enregistrement vidéo final (dont les 8 géniales photos de la page 111), le soundcheck du groupe (dont la génial photo de Porl sur un skate, avec sa guitare) et des photos posées en coulisse, avec ou sans panneau cinéma annonçant le numéro de la prise. On notera aussi, en page 120, la photo avec Perry Bamonte en roadies. Il fut, pendant mes années de fan, le plus gentil, le plus accessible et le voir tout jeune en train d’aider pour les réglages et salué par Porl est un beau témoignage.
  • 1987 : fini Orange, on bascule à Bruxelles et là, aucun mot ne saurait expliquer la beauté de cette photo : La tignasse de rêve, le perfecto juste ce qu’il faut rebelle, un regard de braise et le pin’s Carnage Visors qui va bien. Les 4 pages suivantes seront d’une beauté encore plus extrême et ma mise passe à 2000€ pour un tirage des deux photos de la page 141 ! La suite de la soirée donnera d’ailleurs lieu à d’autres photos magiques.

    Smith – Bruxelles 87 © Tom Sheedan

  • 1989 : je retiens les deux portraits studio des pages 150 et 151. C’est définitivement le Robert de l’année Disintegration, avec son rouge à lèvres qui bave un peu et sa chemise bleue à pois blancs. La suite de l’année sera assez inégale à mes yeux, excepté la double page 168/169 où le regard est à tomber par terre. Assez dommage de ne pas avoir une extrêmement belle photo de concert.
  • 1990 : quoi de mieux que la double page 188/189 et les quelques une qui suivent. Robert est d’une beauté et d’une candeur sans nom, avec le reste du groupe en arrière plan … c’est d’une classe rare.
  • 2005 : pas grand chose à se mettre sous la dents entre 1990 et 2005. Il y a de belles photos studios, de beaux regards, mais c’est surtout l’occasion de voir Smith vieillir. Le livre se termine sur une belle photo en contre plongée. C’est le Smith que j’ai connu en fin de passion, 10 ans avant de le revoir en 2016.

On referme ce livre avec une drôle de sensation. Celle de voir une idole passer d’un peu plus de 20 ans à presque 50, avec tous les albums, les concerts, et le lot d’excès qui les accompagnent… C’est un voyage visuel qui fait ressortir toutes mes émotions. Toutes celles je peux ressentir pour ce monstre de la musique. Et en voici le plus beau témoignage photographique à ce jour !

Merci Tom Sheedan, Merci Robert Smith !

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