Anathema @ Théâtre Antique (Arles)

Quel sacré plaisir que de revoir ces chers anglais. Ayant loupé la tournée de Distant Satellites, avec son unique date en semaine à Paris (sic), voici une petite session de rattrapage pour compenser. Et même s’ils ne sont qu’en seconde première partie, avec un timing forcément limité, je sais d’avance que je vais prendre mon pied.

Et ça ne manque pas : Vincent est hypnotisant sur scène, un pouvoir finalement détenu par assez peu de rockeur, surtout développé à ce point. Alors, dès son entrée sur scène, je suis tout simplement sur mon petit nuage.

Daniel, lui, semble plus fatigué et plus en retrait que d’habitude. Mais au travers du Pledge tout juste fini duquel j’attends un magnifique Cd de reprise à sa sauce, j’ai cru comprendre qu’il sort d’une longue maladie. Ceci explique donc probablement cela. Alors je le remercie d’autant plus vivement de sa présence, car même un peu afaibli, son aura reste si belle !

Je ne m’éterniserais pas non plus sur la prestation de Lee Douglas, puisqu’elle est toujours aussi parfaite et aussi rayonnante. Et mon dieu cette voix ! De quoi tomber amoureux d’elle et de sombrer pour toujours 🙂

Tout au long de ce court Set, on ressentira tout le professionnalisme du groupe, capable d’en imposer en peu de temps, avec malgré tout de certains traits de folie ici et là. Alors vivement le prochain Live… qui hélas ne sera pas le concert parisien acoustique à venir… toujours trop loin et en semaine 🙁 !

Niveau ambiance, Anathema s’y connait clairement.

Le soleil s’étant couché (la chaleur un peu moins), le timing est parfait pour eux … Et que dire du lieu !

Le groupe débute au son du piano de Daniel Cavanagh, pour un « Anathema » qui donne le ton du Set que les anglais nous ont concocté, soit un mix parfait de titres extraits de leur trois derniers albums. Mais vu la courte durée de leur set, Anathema s’est concentré sur son répertoire le plus récent : on navigue donc entre des titres planants, où flotte l’ombre de Pink Floyd, des titres plus Rock aux envolées puissantes, des titres plus atmosphériques donnant la part belle aux voix des frères Daniel et Vincent Cavanagh, mais également de la chanteuse Lee Douglas, comme sur le délicat « Lightning Song« . On sent le groupe heureux d’être ici et de profiter des lieux, et il n’a aucun mal à recueillir l’adhésion d’un public tout aussi heureux …

Avant de quitter la scène, Vincent présente le dernier titre en expliquant qu’on les classe souvent dans le Rock Progressif (?) et demande comment serait classé ce dernier : « Distant Satellites » … Moi il me fait énormément penser à des titres de Radiohead version Kid-A, avec un beat Electro plus « dansant » sur la fin du titre …

Parfait pour clôturer leur Set ! Un petit regret personnel : il manquait juste un « Panic » !