concerts en boîte

19 novembre 2014

Eyjafjöll s'est endormi ...

Evaluation de la Soirée

3.5 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Trois morceaux dans les crash barrières.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Après la magie Chapelier Fou, j’attendais beaucoup d’Àsgeir. Je n’en connaissais pas grand-chose, mais le peu écouté me plaisait plutôt. Je dois pourtant avouer que j’ai à présent un avis mi-figue mi-raisin, et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

Clairement, les premières notes du Live m’ont carrément plu. J’ai adoré l’ambiance et il faut se l’avouer : Àsgeir a une voix mortelle. Alors, forcément, on vient à penser à la voix d’un Asaf Avidan, tandis que l’on sent l’Islande de Sigur Ros pas très loin. Ce sont, à mes oreilles, deux solides références et ce n’est pas tous les jours que je peux comparer un artiste à ces deux groupes magistraux. Je suis donc resté grosso modo sur cet avis le temps de ma session photo, tout autant concentré sur mes images que sur le son. Puis, n’ayant plus que la musique, j’ai ressenti comme une lassitude : c’est beau, c’est sympa, mais c’est quand même un peu toujours pareil. Chaque morceau est grosso modo construit sur la même base et si, pris séparément les uns des autres, c’est super agréable, pendant 1h30 c’est un peu too much (un peu du style d’un Live d’Agnes Obel).

Pourtant, il existe des milliards de groupe aux rythmes plus ou moins semblables d’un titre à l’autre, mais qui sont capables de nous tenir tout un Live ! Oui, mais alors c’est la présence sur scène et/ou les effets de lumières qui nous emmènent dans leur univers artistique.

La présence ? Le groupe est assez en retrait et, ma foi, il n’y a pas d’échange avec le public ou trop peu. Àsgeir parait complètement fermé, probablement par timidité, et je retrouve là le mauvais point de Lilly Wood and the Prick par exemple.

La lumière ? Elle est très agréable, mais les effets sont récurrents et finissent par se faire oublier. Je pense qu’il faut un écran pour accompagner cette musique. C’est, par exemple, la force de Cascadeur, où la musique pourrait être aussi monotone que celle d’Àsgeir, mais avec un écran et un jeu de scène qui font la différence.

Par contre, j’ai plutôt kiffé la reprise de Nirvana, mais je ne saurai dire si je m’y suis accroché comme à une bouée, avec l’envie de sortir la tête de l’eau, ou si vraiment elle était excellente. Je dirais par contre que c’est une très bonne idée et qu’il faut ainsi quelques reprises, comme autant de point d’ancrages et autant de cassures rythmiques.

J’ai également tout particulièrement aimé le rappel, vraiment jouissif, et j’aurai aimé des titres aussi puissants tout au long du concert. A se demander si, le Set se finissant, le groupe ne s’est pas enfin un peu lâché. Et, dans le même temps, les lumières étaient elles aussi différentes, collant on ne peut mieux à la musique.

En résumé, c’est un très jeune artiste et je n’aurai pas d’avis définitif. Il est probablement tout autant étonné que nous de voir qu’il est capable de remplir une salle comme le Paloma (sans les gradins) et de faire une tournée mondiale d’assez grande ampleur. Il évoluera et gommera probablement ces défauts de jeunesse. S’il en est capable, il marquera le paysage musical, c’est certain !

Etiqueté par Ysabel :

Après Tenterhook, après Le Chapelier Fou … Nous voilà partis pour le troisième et dernier groupe de la soirée … Àsgeir. Une totale découverte pour moi (tout juste une petite écoute sur internet avant de venir) et je vais être cash d’entrée, une découverte qui ne va pas s’avérer révolutionnaire du tout (encore une fois, pour moi).

L’entrée en scène se fait dans le noir, avec une intro façon chant traditionnel islandais guttural (donc fidèle à leurs origines). Ça se présente plutôt bien. Même si, décidément, les transitions musicales ne sont pas forcément évidentes ce soir. Et s’en suit un folk servi par une voix très douce, sur une musique de même, avec ceci étant des accents de puissance bien présents. Donc, pas mal du tout. Plutôt harmonieux même. Si ce n’est que je trouve le rendu d’un plat et d’un convenu un peu décevant.

Par contre, on a droit à un putain de barbu d’un autre monde à la batterie (que je n’ai pas remarqué tout de suite) … Qui frappe. Mais alors, qui frappe. Voilà, voilà. Ça, il n’y a pas à dire, il frappe. Mais pour ce qui est de la subtilité ou de l’expression … Ce n’est pas trop ça non plus. Reste des chansons dans leur langue natale, pour une partie de leur répertoire tout au moins, et ça j’aime bien. C’est original. Mais sur cette musique aux accents tout qui restent hyper romantique et avec leur look de rockeur-baroudeur-hipster … Je ne suis pas fan.Tout cela manque cruellement de pep’s,  d’originalité et de relief à mon goût. Il me faut un peu plus de roots à moi 😉 !

Le guitariste de gauche passe souvent en seconde voix. Le Folk s’emballe un peu par moment, comme pour In The Silence, mais on reste toujours dans le convenu, qui, je trouve, sombre même dans le pompeux et le grandiloquent par moment. Ceci étant, c’est leur première fois à Nîmes. Ils en sont heureux et le partage avec nous et je les comprends). La musique se teinte un peu d’Electro avec Frost, mais on reste bien loin du charme et de l’envoûtement d’un Sigur Ros ou d’un Asaf Avidan (dont les répertoires pourraient être comparables). J’ai ce sentiment tenace que cela ne parvient pas à décoller.

Après cette légère incursion dans l’Electro, on repasse au son des guitares Folk, de la ballade et de la langue de Shakespeare. Et là, en plein milieu de Going Home, monte le son d’une sirène de guerre (ou quasi) … Ok. Mais là, perso, je ne vois pas bien le principe du mélange des genres. Je me perds avec ces garçons … Je me perds ma pauv’dame 😉 Par contre, l’effet de surprise passé, on revient dans le convenu et on passe même à une cover de Nirvana franchement plan-plan. Après, je veux être honnête : Àsgeir chante très bien, mais un peu à la façon américaine vous voyez. Avec de grande envolées musicales qui sont bien réalisées, mais qui ne sont vraiment, mais alors vraiment pas ma tasse de thé.

Nous allons continuer comme ça sur tout le Set, de mornes ballades-électro en chanson comme sorties du répertoire de l’Eurovision, manquant désespérément de subtilité et d’intérêt à mes oreilles. Et surtout, manquant terriblement de vie. Pour le premier rappel, il reviendra seul. Et finalement, pourquoi pas. Je trouve ça presque mieux. Et, le plus dommage, ce sera le dernier titre, avec tout le monde sur scène, et qui sera sans aucun doute le plus sympa de tout le concert … Mais pourquoi nous donner seulement à ce moment là tout ce qui a tant manqué depuis le début ?!?

Composition

  1. Head In The Snow
  2. In The Silence
  3. Higher
  4. Frost
  5. Summer Guest
  6. Going Home
  7. Heart Shaped Box (Nirvana)
  8. Dreaming
  9. Nu Hann Blaes
  10. Samhljómur
  11. King And Cross
  12. 1er Rappel : On That Day
  13. Torrent

Date Limite de Consommation

  • Ce concert s’inscrit dans la tournée Europe Tour 2014
  • Album Défendu : In the Silence

Site de Production

Page officielle : http://asgeirmusic.com

Ingrédients

  • Àsgeir Trausti Einarsson : Chant, Guitare & Clavier
  • Julius Róbertsson : Guitare
  • Porsteinn Einarsson : Guitare
  • Guðmundur Kristinn Jónsson : Clavier & Basse
  • X : Clavier
  • X : Batteur

Remerciements

  • Marie-Lou @ Paloma

Appellations d'Origine Contrôlée

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