On vient pour une tête d’affiche pour laquelle on a des attentes et des espoirs, mais on commence toujours par cette découverte d’un autre artiste avant. Et, malgré le nombre des concerts qui s’accumule, découvrir une première partie est toujours un moment à part.

Je ne connais pas Marina  Kaye avant son entrée mais, connaissant Florent Pagny entre autre via The Voice, on se dit qu’il doit plutôt avoir retenu une chanteuse à Voix avec un grand V !

Et, effectivement, il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que cette petite brunette dégage incroyablement bien.

Le choc de cette belle voix passé, c’est à l’annonce de son âge que je tombe de haut : 16 ans !!  Quelle maturité et surtout quelle profondeur, pour une demoiselle qui ne connait encore rien de la vie et de ses fêlures à venir, qui se chargeront de la façonner (mais je n’en lui souhaite pas trop !).

Comme toute bonne première partie qui se respecte, son Set sera trop court ! Mais on va suivre sa carrière et espérer la voir une prochaine fois … Mais  en tête d’affiche ;)!

Ce sera un Dôme assis ce soir pour Florent Pagny … De ce côté là, pas de surprise. Par contre, pour ce qui est de la moyenne d’âge présente, là je dois dire que je ne m’attendais pas à cela. Etonnamment, c’est un public qui a entre 50 et 60 ans qui défile devant moi pour prendre place (et sincèrement, je ne voyais pas ça comme ça, mais plutôt une salle de quarantenaires grand teint). Et quand je dis défiler, je choisis mon mot, puisque placée plus sur le côté que moi, pour le moment : et bien c’est dehors 😉 !! Mais cela ne va pas durer, puisque quelques minutes avant l’extinction des feux, une charmante placeuse vient me proposer de me déporter vers le centre, plein centre même. Alors là, c’est juste parfait. Et j’entraine même avec moi un charmant américain qui ne comprends pas trop le français (du nom de Rexford, mais ça je ne le découvrirais que plus tard, après un MP super sympa laissé sur la messagerie de Concerts en Boîte). Et pourquoi est-il là, tout droit venu de son Amérique natale ? Pour Florent Pagny me direz-vous ? Pas du tout ! Il est venu tout spécialement en France pour suivre Mademoiselle Marina Kaye qui assure la première partie et qui fait le Buzz sur YouTube depuis sa victoire à l’émission « La France a un incroyable talent ». Et oui. Sans doute la seule personne venue uniquement pour elle ce soir, et je me retrouve à côté d’elle pour papoter en anglais (du coup j’ai, grâce à lui, passé une attente très sympa je dois dire !)

20h passées. Le public commence à s’impatienter un peu. Et puis un claviériste prend place. Lumières tamisées, mais une salle encore éclairée. Il n’y aura que cela sur le côtés droit de la scène, devant un grand rideau noir : une jeune fille et son pianiste. La scénographie sera donc très sobre. Mais ce qui m’interpelle dès les premières minutes de ce Set qui commence, c’est une voix et surtout un timbre qui pourraient se rapprocher d’une Lana Del Rey, mais en bien plus pur et surtout en beaucoup moins trafiqué. En tous cas, une étonnante voix pour une demoiselle de cet âge. Du genre qui ferait se retourner le jury de The Voice (Oui, bon … elle est un peu facile, mais elle m’amuse 😉 !) Juste une irrépressible envie d’étrangler les bavards autour de moi, mais je reste zen. Et l’annonce de son âge (tout juste 16 ans) va faire son effet et heureusement augmenter quelque peu l’attention de ce public dissipé.

Côté scène, la gestuelle de Marina Kaye est touchante, « engagée » même physiquement, et pourtant si simple à la fois. Une toute jeune femme définitivement captivante, toute en fraîcheur et en sincérité. Mais par dessus tout, une voix à laquelle on reste accroché. Suspendu même. Et par moment plus qu’étonnante quand on l’entend sortir de cette silhouette gracile aux longs cheveux noirs.

Après trois de ses compositions perso, elle décide de nous offrir une cover de Rihanna, interprétée avec un peu moins de puissance et un jeu que je trouve encore plus dans la subtilité que pour les morceaux précédents. Une très belle reprise, sincèrement, qui vient juste avant la dernière (un Set un peu court tout de même : 5 titres c’est vraiment peu). Remerciements de rigueur à Florent Pagny et à son claviériste. Juste dommage que le brouhaha lattant soit redevenu omniprésent. Mais pas grave : maintenant que nous avons fait cette découverte, nous n’avons plus qu’à suivre la demoiselle pour profiter pleinement de son talent quelque part ailleurs…