concerts en boîte

23 juillet 2014

Asaf sous les étoiles, à coeur ouvert ...

Evaluation de la Soirée

5.5 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Session photo pendant les titres 4 à 6… Pourquoi pas 🙂 ! Les beaux clichés étaient quasi impossibles, compte tenu de forts éclairages en led bleues, du genre à pourrir systématiquement le rendu. Alors on fait ce que l’on peut.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Quel grand plaisir que de revoir Asaf Avidan ! Cet homme est à part, avec son timbre de voix si particulier. De plus, l’entendre ce soir dans une configuration soliste nous permet une autre approche de son répertoire.

Mais pour dire vrai, cette configuration solo m’a un petit poil déçu. Oui Asaf est toujours aussi charismatique, aussi captivant et ma foi un musicien hors pair, mais je crois que je préfère l’orchestration plus musclée qu’apporte une batterie et une basse.

Mais même si c’est parfois un peu « mou » pour moi, ne boudons pas notre plaisir : la soirée fut magnifique et ce n’est pas que par la présence de Reckoning Song.

J’ai particulièrement aimé les rappels, où l’on a senti un Asaf qui n’avait pas envie de partir et un public qui en voulait toujours plus : c’était un bel échange, plein de sincérité.

Etiqueté par Ysabel :

Après le départ de Faada Freddy et de son véritable tourbillon musical, nous nous retrouvons dans la douceur de l’air du soir, avec la tour carré du Théâtre Antique sur notre gauche, décorée de son logo de lumière Les Escales du Cargo et de sa grosse bébête aquatique, qui me fait penser que j’ai toujours trouvé très esthétique cet habillage lumineux des vieilles pierres…

Asaf Avidan fait alors son entré sous un tonnerre d’applaudissements. Et il sera homme orchestre ce soir. Juste lui, sa guitare et sans doute quelques surprises à venir, eut égard à tout ce qui l’entoure. Un lieu magique et sa voix unique … L’écrin parfait pour ce diamant brut. Et un Latest Sin qui commence, déjà captivant. Avec surtout ce dernier cri, très animal, poussé dans la nuit. Tous mes espoirs vont bien être comblés !

Il ne nous a pas adressé un seul mot pour le moment. Et, peut-être à cause de cette simple guitare qui l’accompagne, je lui trouve un peu plus de Folk que la dernière fois. Par contre, j’ai bien toujours les poils des avant-bras qui se hérissent à son écoute, et ce n’est pas à cause de la brise tiède et légère qui s’est à présent levée.

L’harmonica entre ensuite dans la danse. Trois notes et montent déjà les cris de plaisir du public. Les lumières douces deviennent irisées. Les colonnes s’illuminent de bleu. Et lui, dont on devine tout juste le visage … Un drôle de paradoxe que cet espace à ciel ouvert immense et ce fort côté côté intimiste qu’il réussit à installer entre lui et nous. De plus, étant le seul maître à bord, il fait ce qu’il veut de la musique, du rythme et de ses cassures … Que du bonheur !

Petite tombée de veste pour la sortie du fameux débardeur avec bretelles ;). Et quelques mots pour nous dire qu’il apprécie les cris que cela provoque, en y ajoutant un « Enchanté » teinté de son charmant accent israélien (tout un programme !) Puis même petite histoire qu’à Toulon : Il a 7 ans et une fille va à la fois changer sa vie et lui briser le cœur. A 19 ans, retrouvailles de cet amour devenu mythique pour lui, avec ajout de tous les adjectifs qualificatifs les plus exubérants et extravagants qu’il peut trouver pour le décrire … A grand renfort de télescopage de plaques tectoniques et autres (je tente de résumer, mais par moment c’est presque incompréhensible et très dur à suivre !) Si la demoiselle savait le cataclysme qu’elle a ainsi provoqué ! Le tout va se transformer en un véritable hurlement, pour marquer le début de This Cool et s’en suit un océan de musique, lui debout et frappant rageusement du talon.

L’harmonica revient ensuite, toujours accompagné d’un son et d’un touché très Folk. Une voix jouant sur le Blues à fond et des temps suspendus par moments … Et puis la guitare qui s’emballe … Toujours aussi étonnant ces univers qui se superposent. En plus, il est hyper joueur ce soir et super heureux de ses petits effets, répondant aux interpellations du public et commentant ses propres paroles en précisant : « Je répète parce c’est important ! » Et il s’amuse encore, nous faisant répéter après lui espièglement : « Nobody can’t stop a man from lying… », avec petits commentaires amusés sur la réaction des jeunes filles candidement convaincues du contraire et le signe « parle à ma main ». Sans oublier les félicitations aux garçons prétendant ne jamais mentir et qui sont en fait juste de très bons menteurs. Bref, on est complètement off de la chanson et ce délire jubilatoire fait beaucoup rire tout le monde. Un morceau qui peut, à mon avis, s’étirer à loisir et dans lequel il s’éclate comme il faut le Asaf 😉 !

« Vous pouvez vous rassoir … ça va redescendre » nous annonce-t-il ensuite. Pose de petites clochettes à ses chevilles, mais surtout une mixture enregistrée au fur et à mesure, et nous voilà repartis à l’écouter religieusement, alors que lui danse et se désarticule sur son tabouret. Il va même nous sortir le petit kazoo et attraper une baguette pour un roulement de tambour final. A chaque fois, c’est un autre monde … De la batterie électronique, au grincement de vinyle, en passant par sa guitare qui vient se plaquer sur le tout : il sait tout faire. Mais c’est aussi amusant de voir comme cette position assise semble l’emprisonner, entravant les esquisses de mouvements qu’il fait en permanence. Sa voix monte au ciel. Il apparait par intermittence, au gré des raie de lumière qui balayent la scène. Sa voix, transformée par les machines, se fait elle aussi instrument … Sacrée performance !

« C’était une chanson d’amour… » nous précise-t-il. Il demande un peu de lumière sur nous, pour nous parler un peu de lui et de cette tournée qui l’a fait se balader à travers toute la France depuis bientôt 4 ans … Quelques mots et surtout l’envie de partager encore plus avec nous. Et pour ce faire, il va nous offrir la prochaine en français, rien que pour nous ! Et c’est vraiment rigolo. Perso, je ne l’avais jamais entendu faire ça. Des paroles traduites de Conspiratory Visions Of Gomorrah qui en émeuvent beaucoup. Merci pour ce très joli cadeau Asaf. C’est ce qu’on décide de lui dire à notre façon, tous debout pour applaudir.

Vont suivre deux morceaux, dont un Different Pulses magnifiquement arrangée, juste comme ça, accompagnée à la guitare. Retour ensuite de la batterie en ligne de fond. Les colonnes du théâtre réapparaissant, habillées de rouge cette fois. Lui se retrouvant entouré d’un halo de fumée, sa guitare semblant se démultiplier à l’infini. Ses yeux sont clos. Et nous,  nous retrouvons une fois encore complètement embarqués dans son monde, les sons les plus  expérimentaux se mêlant à la ligne mélodique pure de la guitare … Très impressionnante comme fin de Set !!

Retour du diablotin pour les rappels. Il nous présente son drôle d’instrument, qui n’est autre qu’une autoharpe … On lui a dit qu’il était d’une facilité déconcertante d’en jouer, mais voilà : il ne savait pas quoi en faire ! En résumé, encore une fois, il fait ce qu’il veut et balance même un « Fuck you ! » à son roadies qui se fout de sa gueule 😉 Alors petit réarrangement de Her Lies, et hop, le tour est joué ! Un petit morceau de bravoure, durant lequel sa voix elle-même change au gré des paroles … Et il a besoin d’un petit solo de trompette pour magnifier le tout ? Qu’à cela ne tienne, c’est lui-même qui s’y colle !

Il annonce la dernière, mais cela semble négociable … Et comme ce soir marque la fin d’un périple qui va le ramener un peu à la maison, il tient à remercier tout le monde ! Ah, on peut dire qu’il nous fait languir avant de nous l’offrir cette Reckoning Song que nous attendons tous. Intro toute en longueur, mais nous la reconnaissons tout de suite et, même si elle a été entendue et ré-entendue mille fois, je peux vous dire qu’elle reste absolument exceptionnelle. Avec tout un public qui la vit comme une communion, se levant et se rapprochant encore un peu plus, et finissant même par la chanter seul par moments.

Les applaudissements sont d’une ferveur incroyable et il décide donc de revenir … Ce n’était pas prévu comme ça, mais il est clair qu’on ne peut pas finir comme ça. Il nous demande ce que nous voulons, et les deux titres qui émergent de la foule sont Cyclamen et Love It Or Leave It. Alors il va nous faire ce plaisir, mais à la condition qu’on le laisse partir après 😉 ! De plus, comme la version acoustique n’a pas été prévue, il va se débrouiller en nous proposant un Home Made qui vaut carrément le détour, je peux vous l’assurer ! On a trop bien fait d’insister, c’est clair ! Et lui est tout sourire en plus … Un vrai bonheur, même s’il la qualifie de « Comme-ci, comme-ça » à la fin. La dernière sera toute aussi parfaite … Mais comme on est heureux et qu’on a qu’une parole : On va tout de même le laisser partir, bien que ce ne soit pas l’envie qui nous manque de le garder encore un peu avec nous.

Composition

  1. Latest Sin
  2. Left Behind
  3. Maybe You Are
  4. This Cool
  5. Hangwoman
  6. Weak
  7. Bang Bang
  8. I Want You To Die
  9. Conspiratory Visions Of Gomorrah
  10. Different Pulses
  11. Your Anchor
  12. 1er Rappel : Her Lies
  13. Reckoning Song (One Day)
  14. 2nd Rappel : Cyclamen
  15. Love It Or Leave It

Date Limite de Consommation

  • Ce concert s’inscrit dans la tournée Back to Basics
  • Album défendu : Different Pulses

Site de Production

Site officiel : http://www.asafavidanmusic.com

Ingrédients

  • Asaf Avidan : Chant, Percussions, Machine, Harmonica, Autoharpe & Guitare

Remerciements

  • Alice @ Cargo de Nuit

Appellations d'Origine Contrôlée

  • 14 octobre 2013

    Photo du concert

    Asaf Avidan @ Zénith Oméga (Toulon)

    Cela fait bien 3 à 4 mois qu'Asaf Avidan titillait ma curiosité, par le biais de photos d'amis principalement. L'accréditation quelque jour plus tôt au Silo ayant été refusée (mais la porte pas complètement fermée), ...

  • 07 juillet 2015

    Photo du concert

    Asaf Avidan @ Pavillon de Grignan (Istres)

    Le Gold Shadow Tour d'Asaf Avidan avait, à ce jour, joué avec notre agenda : souvent pas loin, mais jamais disponible, nous l'avions raté jusqu'à ce soir ! Et c'était impensable de le louper encore... Même ...

  • 07 juillet 2015

    Photo du concert

    Charles Pasi @ Pavillon de Grignan (Istres)

    C'est un grand plaisir que de voir renaître le Festival des Nuits d'Istres, après une année d'absence ! Un Festival où l'on peut se rendre à pieds de la maison, c'est déjà forcément super, et encore ...

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  • rajoute :
    à 19 h 55 min

    Bonsoir, J'aime beaucoup votre résumé et vos photos sont splendides ! Vous avez reflétez dans ce texte, les sensations que j'ai eu et le plaisir d'entendre cette voix exceptionnelle. Le seul bémol concerne votre déception pour cette configuration. Pour ma part, il se suffit à lui-même !! Je le préfère seul ! Oui, c'est une question de goût ;) Merci et bravo !! Stéf

    • rajoute :
      à 20 h 01 min

      Grand merci Stéphanie pour ton texte ! La mini déception du mode solo est uniquement pour moi, absolument pas pour Ysabel et je crois que c'est principalement parce que j'ai ADORE le concert précédent et sa puissance. Cette fois en solo, on joue sur d'autres registres ! Tellement on aime, nous prévoyons de le revoir à Avignon en Octobre ;)

    • rajoute :
      à 19 h 58 min

      Oups! les fautes : Vous avez reflété dans ce texte les sensations que j'ai eues....

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