« Chvrches Baloji »
11 juillet 2013

Rokia Traoré @ Théâtre Antique (Arles)

La voix des femmes du Mali.

Conditions de mise en boîte

Librement, mais sans accès au crash barrières. Nous aurions dû y avoir accès en toute fin de concert, mais changement de programme. Dommage, je pensais faire des portraits serrés à ce moment là.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

J’ai découvert Rokia Traoré un peu par hasard en Août 2008, au moment de la sortie de Tchamanché. J’avais alors eu la chance de la découvrir en Live à la Fiesta des Suds à Marseille, avec Vanessa Da Mata en première partie (soit une belle soirée pour moi, qui revenait du Brésil). Je dois d’ailleurs encore avoir mes photos de ce concert, pris avec un minuscule appareil, un joujou par rapport à mes appareils actuels :).

J’étais donc, vous le comprendrez, hyper heureux de pouvoir la revoir dans le magnifique cadre du Théâtre Antique d’Arles … Je remercie d’ailleurs hautement Les Suds à Arles (et tout particulièrement Florence pour son extrême gentillesse).

Rokia ne m’a absolument pas déçu sur ce concert : Son chant est prenant, les rythmes fabuleux. On plonge dans une Afrique poétique, le N’goni y aidant drôlement.

Je suis sorti sur un petit nuage, et j’étais malien jusqu’à la fin de la nuit.

Etiqueté par Ysabel :

Après le départ de Baloji, retour de Bernard Tournois pour nous refaire une petite présentation de Rokia Traoré et saluer l’arrivée de l’Afrique des femmes (avec un petit remerciement au passage à Angélique de Arte).

Ils sont sept sur la grande scène cette fois et je trouve notre belle malienne assez impressionnante avec sa tête rasée, sa petite robe hyper féminine et ses pieds nus. Sa voix est si douce, si claire sur ses accords de guitare. C’est très planant et embarquant. Les chœurs féminins sont d’une pureté magnifique, avec cette batterie jouée à la main. C’est une alliance des musiciens aux allures rock et à ceux venus d’Afrique (dont un «guitariste» de N’goni). Et quand sa voix se déchaîne, elle devient bouleversante, avec toute la musique qui se met à gronder derrière elle, juste avant de revenir au calme et à l’émotion douce.

Elle nous remercie de façon touchante et sincère. Et puis, une fois encore, les sons se mélangent de manière détonnante et subtile. C’est tout à la fois dépaysant et grisant. Avec tout son corps à elle qui semble frémir sous l’impulsion de la musique et ses jolis sourires discrets.

Elle change de guitare et celle-ci me semble encore plus grande que la précédente, sur son corps frêle. Le public est moins dansant que pour la première partie, mais tout aussi attentif (si ce n’est plus). Elle nous ménage des moments de pause musicale pour nous permettre de reprendre notre souffle (et le sien peut être). Nous remercie avec un timide sourire. Puis reprend cette musique qui nous berce et nous fait voyager.

Elle va également chanter en français, sans plus aucune guitare. Dansant avec légèreté, à peine, nous offrant un magnifique visage et une gestuelle des mains d’une grâce infinie. Et puis la musique gagne du terrain et elle se met à bouger avec ferveur, avec toute la poésie de ce texte. Elle mêle les mots de sa langue maternelle à tout cela, pour une fin très enlevée de Zen … Prestation on ne peut plus appréciée et saluée vivement par le public.

Et comme elle sait tout faire, on part dans du beaucoup plus Rock N’roll, avec sa voix qui change aussi pour se faire un peu plus rauque. Elle nous ménage un petit pont anglo-français, avant de se déchaîner à nouveau. La musique, comme sa voix, est vibrante et les deux choristes semble beaucoup s’amuser avec leurs petites chorés très syncho.

Dernier morceau du set et elle chante à nouveau sans guitare Tuit Tuit, la chanson des oiseaux qui doit nous apprendre à avoir la capacité de profiter de chaque jour. Une chanson qui se chante et se danse n’importe comment, qui doit apprendre à se lâcher … Et je peux vous assurer que beaucoup le prennent au pied de la lettre ce soir 😉 ! Le public, qui danse dans tous les sens, est mis en lumière et ce morceau n’en fini pas de finir, partant effectivement dans toutes les directions et changeant sans cesse de rythme. Rokia est même totalement déchaînée sur la fin de cette chanson folle et qui semble ne jamais vouloir se terminer. Ce sont d’ailleurs les filles qui se retrouvent à terminer le titre tout devant, avant de sortir à leur tour.

Je ne sais pas comment ils ont encore l’énergie de revenir faire un rappel, mais ils le font. En anglais et très jazzy. Un rappel qui n’a rien à voir, mais alors vraiment rien, avec le Set finalement. C’est amusant et détonnant. Et le public va même réussir à en avoir un second et dernier, qui semble parti pour être une belle démo vocale. Avec une assemblée en communion qui se retrouve une dernière fois éclairée. C’est le N’goni qui mène la mélodie et ce qui promettait d’être calme et poétique se réveille sur la fin, pour retrouver l’esprit festif du début. Avec une demoiselle qui joue des bolas au milieu de nous et, comme tout à l’heure, les filles continuent seules sur scène avant de nous faire une dernière petite démonstration de danse saluée par les cris et les applaudissements.

Composition

  1. Dounia
  2. Yandé
  3. Lalla
  4. Ka Moun Ké
  5. Zen
  6. Sarama
  7. Sikey
  8. Mélancolie
  9. Mama
  10. N’Téri
  11. Beautiful Africa
  12. Kouma
  13. Tuit Tuit
  14. 1er Rappel : Gloomy Sunday
  15. Beautiful Africa

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site officiel : http://www.rokiatraore.net

Ingrédients

Remerciements