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04 mai 2013

Depeche Mode @ Palais Nikaïa (Nice)

Nice Just Can't Get Enough !

Réclame d’avant concert

Ecrit le 01 Mai 2013

L’info est confirmée par téléphone : Nous sommes dans la course pour cette belle soirée, où un certain nombre de photographes (on annonce autour de 25) vont jouer un peu des coudes pour avoir de belles photos d’un énorme groupe culte international !

Pour nous, c’est en tout cas un vrai plaisir !

Conditions de mise en boîte

20 photographes aux dents longues, répartis uniquement autour de l’avancée de scène : Répartition donc sur environs 15/20 mètres linéaires. Le reste des crash barrières est réservé de part et d’autre par une caméra sur rail qui refuse d’être dérangée !

Certains photographes se sont vissés au bout de l’avancée, bloquant le passage et n’en ayant que faire !

J’ai fait le choix d’être sur le côté opposé par rapport au micro de Dave, ce qui est à mes yeux le choix le plus judicieux ! Nous y étions peu nombreux, 3 ou 4 grand maximum, ce qui nous laissait un peu de marge sur le placement.

Interdiction de venir avec son sac photo, qui devait être à l’extrémité de la salle ! Donc obligation de tout prendre à la main et de faire du mieux possible. Ayant un double harnais, j’ai fait le choix de laisser tout le temps le 70/200 sur le D3s et, de l’autre côté, de jouer du D4 avec le 300 ou le 24/70. C’était, je pense, une bonne stratégie : La longueur du 70/200 était cruciale pour les plans mi rapprochés, le 300 de temps en temps pour des plans très serrés et le 24/70 pour prendre plus large et prendre plus d’ambiance. J’aurai aimé avoir le 14/24 pour tenter un plan méga large mais, logistiquement parlant, c’était trop compliqué (avec le risque d’abîmer le matériel). Déjà avoir un 300 mm sur un D4 en bout d’harnais, c’est prendre un certain risque pour son équipement !

Ensuite le déroulement de la session est on ne peut plus classique : 3 chansons sans flash ! Rien de surprenant et largement assez long pour figer de belles émotions.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

C’est la session photo finie et de retour à ma place que je commence vraiment à réaliser que je suis en train de vivre un évènement à part ! Non pas que j’ai Depeche Mode au plus profond de mon coeur (même si j’ai tous les albums) … Non. C’est autre chose qui me touche. Du genre communion entre un public 100% dévoué et un groupe qui est juste sublime sur scène et qui réussit parfaitement à allier la musique à l’image, sans dénaturer l’un ou l’autre ! On a un équilibre parfait et l’on sort en se disant qu’on en a eu plein les yeux, mais pas trop, et plein les oreilles, sans non plus avoir les abeilles (bon, c’est pas l’avis d’Estrosi qui dégage à mi concert avec tout son bus de parasites … Mais ça on s’en fout, les places vides feront le plaisir de fans !).

En gros, c’est un putain de bon concert et ça ne court pas tant les rues, surtout pour un groupe qui n’a plus rien à prouver sur scène ! Du genre que je n’ai plus vécu avec The Cure après 2002, le groupe de Crawley préférant se pasticher là où le groupe de Basildon est plus innovant et jeune que jamais !

Le set est magnifiquement construit et les titres de Delta Machine se fondent parfaitement au milieu de monuments des années 80/90/2000 : Ce n’est absolument pas un concert Revival où l’on vient voir le dernier chant du cygne. Que nenni : Dave Gahan a dépassé la cinquantaine mais foutrait une branlée à n’importe quel jeunot rockeur.

Depuis ce concert, je fredonne encore du DM sans trop m’en rendre compte. J’ai hâte de les revoir à Nîmes !

Etiqueté par Ysabel :

Juste après le départ de F.O.X, le petit film sur le partenariat entre Depeche Mode et la marque suisse Hublot pour le Charity Water repasse. Puis commence le ballet du gros changement de plateau annoncé d’une durée de 30mn sur le programme … Le tout dans une ambiance bon enfant côté public, avec un ballon de plage jaune et rouge qui circule.

5mn avant l’heure dite (toujours hyper ponctuel ces anglais décidément !), les lumières s’éteignent et un mur de smartphones s’élève. Des vibrations de malade et une salle hurlante … Commence Welcome To My World, avec le fond de scène qui s’est transformé en écran géant et qui se couvre d’inscriptions. Ils sont en place sur deux niveaux, comme sur une immense marche en arc. Dave Gahan a des allures et une silhouette de fringant jeune homme, souple, le geste simple et tombant sa veste sur les cris de la foule.

Il arpente la scène d’un bout à l’autre, arborant ses tatouages et haranguant le public. L’écran derrière lui renvoie des images façon Warhol, devant lesquelles leurs silhouettes se dessinent et se détachent. Il prend la pose. Met la tête dans ses mains. Les jeux d’images sont superbes et tout le monde chante déjà ! Et on en prend tellement plein la tête niveau lumière, qu’on y voit par moment comme en plein jour.

Petite aparté, avec des velléités d’escalader les barrières menant aux gradins de la part d’une bonne vingtaine de personnes … Tout aussi rapidement délogées par un service d’ordre musclé (et oui quoi … Nous avons Monsieur Estrosi parmi nous que diable !! Ceci étant, arrivé au second morceau et parti à la moitié … Je ne suis par sûre que ces quelques fans risquaient de le gêner !). Mais recentrons nous sur le concert : il n’y a que ça d’important ! Et il est prenant. A la fois d’une simplicité, d’une évidence totales et d’une efficacité redoutable.

Gros plan sur une cymbale ou sur son épaule. Même les morceaux plus anciens sont transformés et encore … Plus mieux 😉 !! Black Celebration, par exemple, qui commence très lentement. Comme une messe reprise à l’unisson dans la salle. Comme une vague qui monte … Premières notes, premiers cris. Dave se balade avec le pied de son micro en main, gilet ouvert et torse nu. Du feu. Des étincelles incandescentes. Les musiciens qui se détachent à peine sur ce fond rouge et noir … Il nous offre une choré de dos à faire rougir une none et l’instant d’après il reste là, les bras écartés, quasi immobile avec son cri qui monte : C’est presque irréel !!

Il vient faire un tour tout devant, sur l’avancée de scène, dans les lumières qui descendent. On a l’impression qu’ils sont sous les réacteurs d’un vaisseau spatiale (la vache, quelle machinerie !) Des rayons bleus balayent le public. On est éblouis (dans tous les sens du terme). Les écrans semblent bugguer … C’est l’invasion !

Après la tourmente de Barrel Of A Gun, Martin L.Gore reste seul avec une guitare sèche, pour nous offrir un Higher Love en acoustique, avec le public qui en devient fou  de plaisir (elle n’a pas été chantée en Live depuis 20 ans !!). Elle paraît douce au départ, mais elle va petit à petit monter en puissance, pour devenir entêtante. Il va ensuite nous en chanter une seconde, juste accompagné par Peter Gordeno au clavier : The Child Inside, poétique et planante, avec beaucoup de vibrato dans la voix.

Les extra-terrestres se retirent et Dave revient, sur un clip en noir et blanc. le public se balance au même rythme que lui, comme une lente danse partagée par tous. Les mains se lèvent même pour les dernières notes … C’est à vous en donner des frissons !!

On a dépassé la moitié du Set et ça devient carrément de la folie. Lui cabotine devant les premiers rangs, ondule et défile comme une top-modèle. Toutes les mains sont levées à présent et clappent à l’unissons. C’est à la fois impressionnant et magnifique. Il se lâche complet, agitant son pied de micro comme prêt à le jeter dans la fosse. On a tout ce soir … Du show et du gros son. Retours les Ovnis et, en 3 notes, le public qui a reconnu A Question Of Time et se met à hurler. Ça saute sur place par vague, comme un drôle de monstre qui ferait le gros dos devant mes yeux. Lui tourne sur lui-même comme un derviche, puis s’arrête net et tend sa perche pour faire chanter la salle. Il se détache en sépia noir et blanc sur une clappe qui s’accélère à l’infini … Comment décrire un truc pareil ?!? Survival ce show ..? Ah non alors, pas un pète !!

Encore un fabuleux jeu d’image pour Enjoy The Silence, avec un fond d’écran fait de filles enfermées dans un bloc de verre. Le public chante, bien sûr, et Dave est heureux (et ça se voit !) Il vient frapper quelques mains au passage. Tout le monde est debout dans le même mouvement et le même cri. Comme si nous ne faisions plus qu’un. Tant et si bien qu’on ne comprend absolument rien quand il présente le groupe (mais on s’en fout, puisqu’on le connait !!)

Un salut digne de la reine mère (mais torse nu !) avant de commencer Personal Jesus, avec une intro de malade … Lente … Lente. Et puis qui pète d’un seul coup, musclée et terrible ! Alors, comme on est proche du malaise, il va falloir que ça s’arrête un peu. La dernière avant les rappels : Goodbye (bien sûr !), sera lascive et envoutante. Avec leur photo à tous les trois en noir et blanc, impassibles, assis sur leur banc, à se repasser un chapeau. Dave applaudit la salle et la fait chanter, comme un dernier cri au ciel, et ils partent ainsi sur cette dernière note plutôt sombre … Un putain de concert de Ouf quand même !!

Et c’est Martin qui marque le premier rappel, avec … avec … Question Of Lust ! Toute ma jeunesse bordel. Ils la chantaient déjà la dernière fois que je les ai vu sur scène, il y a plus de 20 ans (la vache !!).

Retour de Dave. Un peu de harpe. Halo et cette fille qui semble passer de monde en monde par la porte secrète de son triangle rouge. Comme une fable irréelle. Sa voix comme un chant de sirène … Mais ils ont aussi préparé quelques chose de spécial pour nous : Just Can’t Get Enough ! Et ben je peux vous dire qu’on l’aime la surprise. Et plutôt deux fois qu’une même !! Un véritable plaisir de le voir sourire ainsi et d’entendre la salle chanter comme ça aussi.

La fin sera hyper musclée. Avec Miss DJ qui vient mixer en ombre chinoise sur des couleurs pêchues (genre pub pour l’I-Pod !) De l’excellent son. Décidément, ce concert nous aura baladé d’un bout à l’autre … Une tuerie !! Dave hurle comme un animal et termine I Feel You sur un déhanché digne d’Elvis (mettant en avant une partie fort agréable de son anatomie, tout quinquagénaire qu’il est, il faut bien le dire !!) L’historique torse nu intégral de rigueur est au rendez-vous. Il tourne sur lui-même dans des lumières qui sont passées aux strombis. La salle est hystérique. C’est magnifique de voir tous ces bras qui se balancent de droite à gauche … Nous avons définitivement vécu une ambiance de malades ce soir et je ne suis pas prête d’oublier ça !!

Composition

  1. Welcome to My World
  2. Angel
  3. Walking in My Shoes
  4. Precious
  5. Black Celebration
  6. Policy of Truth
  7. Should be Higher
  8. Barrel of a Gun
  9. Higher Love
  10. The Child Inside
  11. Heaven
  12. Soothe my Soul
  13. A Pain That I’m Used To
  14. A Question of Time
  15. Secret to the End
  16. Enjoy the Silence
  17. Personal Jesus
  18. GoodBye
  19. 1er Rappel : A Question of Lust
  20. Halo
  21. Just Can’t Get Enough
  22. I Feel You
  23. Never Let me Down Again

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site officiel : http://www.depechemode.com

Ingrédients

Remerciements