concerts en boîte

04 mai 2012

The Fu**ing Concert ... Part II !!!

Evaluation de la Soirée

6.0 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Réclame d’avant concert

Ecrit le 25 mars 2012

Il est inconcevable de passer à côté d’un Concert de Steven Wilson : Sa prestation au Bataclan était juste énorme et cette seconde partie de tournée prévoit quelques changements, pour un concert encore plus mature et intense !

Le live Catalogue/Preserve/Amass limité à 3000 exemplaires (dont 2 pour Concerts en Boîte et même 3 si l’on inclut le fuc..ing aixois) est une tuerie et fait déjà monter l’impatience depuis des mois et des mois.

Les billets de trains sont réservés depuis aussi des mois et des mois, le dodo calé. Il ne manque plus que l’accréditation que l’on abordera dans les prochaines semaines.

Conditions de mise en boîte

Conditions identiques au concert du bataclan à savoir :

  • Deux premières chansons entre la fosse et la scène. Il y avait le rideau entre les photographes et les musiciens : Les images obtenues sont assez moyennes et compte tenu du nombre impressionnant de photographes, il était quasi impossible d’avoir un bel angle.
  • Puis quatre chansons partout dans la salle, sauf dans l’inter-scène. Avec le rideau encore pour deux morceaux.
Me doutant de cela dès l’entrée dans la salle et à la vue du grand rideau, je suis parti dans l’idée de faire des gros plans lors des deux premières chansons. J’ai pas mal tenu mon engagement, même si j’ai obtenu des gros plans tout aussi dégueulasses les uns que les autres.
Pour les quatre chansons hors de la zone photographes, les deux premières avec encore le rideau furent un calvaire même si j’ai volé quelques sublimes cliché de Nick Beggs par le biais d’un bout de rideau entre-ouvert.
J’ai ensuite tenté des choses au 300 mm, seul focal qui me semblait sympa … Mais sans tabouret j’étais trop petit. Avec un tabouret, j’aurai aussi joué du grand angle en milieu de salle, ça aurait donné !
Les gradins étaient fermés, dommage ça aurait aussi été une bonne solution !
Pour autant, la session a été sympa et c’est un tel plaisir de shooter ce génie, ce demi dieu même à mes yeux !
Désolé mais nous ne savons pas mettre moins de 25 photos … Et nous avons déjà virés du top pour limiter un peu le nombre, mais là ça dépasse nos capacités et ça nous fend le coeur d’enlever la moindre photo de plus de ce set.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Quel plaisir de revenir dans cette sublime salle où nous avions pu découvrir live Blackfield ! Elle a une atmosphère à part et c’est même peut-être la plus belle salle de la capitale, selon moi !

J’ai pris ma grosse claque ! C’est un show intense qui demande une attention de tous les instants (et fort heureusement le show est pile poil ce qu’il faut pour ne pas psychologiquement lâcher prise).

Si Cenotaph en introduction est toujours aussi long et ma foi assez ennuyeux au bout de 10 min, la fin du concert avec le magistral Raider II est juste sublime : Ce morceau final de près de 20 min est un feu d’artifice pour les oreilles et les yeux !

Je regrette tout de même que cette seconde tournée soit calqué sur la première, même si l’ajout d’un nouveau morceau, Lunimol, et du génial Insurgentes apportent du sang neuf en milieu de concert. A l’inverse, le retrait de Veneno Para Las Hadas est un peu dommage, même si ça ralentissait un peule rythme du concert !

Au final et pour conclure, c’est un concert qu’il ne fallait pas louper et dans 10 ans je pourrai dire « J’y étais » !

Une mention toute particulière à Nick Beggs, charismatique et habité à souhait, et Marco Minnemann tout simplement phénoménal et qui je crois dépasse un Gavin Harrisson de Porcupine Tree (et je pensais jamais écrire cela !)

Etiqueté par Ysabel :

Dès notre arrivée au Trianon nous comprenons bien que nous allons nous retrouver devant la même scène que l’année passée … 6 mois ont passé, mais la scénographie est la même : Rideau blanc qui masque la scène, sur lequel est projeté une image fixe en noir et blanc de Lasse Hoile, avec la bande son de Bass Communion en fond.

On retrouve donc cette forme très conceptuelle de première partie, découverte ici même en Octobre dernier et avec toujours le même souci : Ce n’est ni annoncé, ni expliqué, ce qui la rend difficile à appréhender pour le public. De plus, il n’y aura quasiment qu’une seule image fixe tout le long des 45mn de musique (alors que la fois dernière, les images défilaient … Lentement certes, mais défilaient quand même !). Alors c’est d’une esthétique qui dérange et qui titille, c’est certain, mais cela reste vraiment un moment réservé aux initiés et qui nécessite un silence totale pour pouvoir pleinement entrer dans le jeux (ce qui n’est absolument pas le cas).

L’image géante est renvoyée sur le mur de fond par le jeu des superpositions. Seules les lumières des amplis font apparaitre la scène en arrière plan, l’ombre des instruments se détachant sur le décor. Quelques mouvements et bruits d’accordage jouent les parasites par instants. Drôle d’ambiance qui a du mal à se mettre en place (c’est vraiment un peu trop long), mais super planante ceci étant. A 15 minutes de la fin, enfin un changement d’image apparaît. Le voile qui entoure le spectre blanc flotte légèrement au vent sur cette étendue morte, sombre et infinie. Puis une ombre noire passe derrière les carreaux pour se coller tout contre, comme si elle nous observait … Je pense qu’on y est …

Leur mise en place est saluée par un public impatient. La lumière qui les éclaire derrière le rideau les fait apparaitre comme entourés d’un halo céleste. Nick Beggs fait son effet, comme toujours, planté de dos devant la batterie avec sa chevelure blanche. Puis Steven Wilson fait son entrée pieds nus (évidemment !). Il nous regarde droit dans la yeux, puis monte les bras vers le ciel pour les lancer ensuite vers le sol dans un large salut qui déclenche le tonnerre des instruments, éclairs de lumière à l’appui. Il nous chante No Twilight Within The Courts Of The Sun avec une voix lointaine (jouant sur les effets de son micro) et commence ainsi à nous parler depuis cet autre monde dont il est l’ambassadeur.

Il est totalement habité. Passe au clavier installé en front de scène, le visage caché par ses cheveux, puis se lève d’un coup pour aller de musicien en musicien … Pour se figer en fin de morceau dans un tableau qui semble vraiment irréel. Il continue en nous parlant via son électro-voice, les images toujours aussi spaces de Lasse Hoile défilant sur l’écran derrière lui. La musique monte et nous enveloppe. Il tombe à genoux devant Niko Tsonev et semble commander aux instruments par un simple geste de la main, se cabrant sur ces sons qui semblent habiter entièrement son corps.

Deform To Form A Star commence. Le son de la flûte traversière de Théo Travis m’emporte ailleurs. Steven, lui, s’est installé au piano face à nous, dans une lumière rouge intense et toujours derrière le rideau sur lequel des images de lui-même défilent. Sa tête s’agite dans tous les sens. La tension monte de plus en plus et puis d’un coup, la douceur et le calme reviennent. Ces changements de rythmes sont vibrants et donnent toute son intensité à ce set.

L’image d’une sombre forêt accompagne Sectarian, où se mélange le folk de la guitare sèche et les riffs de l’électrique. On ne voit plus le bassiste, mais seulement la masse de ses cheveux blancs qui s’agitent. Les lumières font apparaitre l’image de Steven partout à la fois sur le rideau blanc, qui finit par tomber sous des cris de joie. Il y a vraiment un côté irréel à cette apparition. Les images ne passent plus que sur le mur du fond à présent, ce qui les rend toujours présentes mais moins intenses tout de même (mais on voit enfin les musiciens … C’est sûr qu’il faut faire un choix !!).

Il fait une pause pour nous demander qui était présent en octobre, parce qu’il a prévu une petite surprise issue de son prochain album (et oui, c’est la première fois de cette tournée qu’il fait deux dates dans la même ville, alors il veut marquer le coup) … Mais ça va être pour tout à l’heure. Pour le moment on embarque pour Postcard qui apparait comme un mirage dans cette lumière bleue. Encore un de ces moments magiques comme il sait nous en offrir. Puis on va enchaîner sur Remainder The Black Dog et les images de l’étrange bête à corne qui l’accompagnent en fond. Steven est toujours derrière son clavier habillé comme un bureau ancien, ouvrant les doigts de sa main droite pour marquer les temps et entretenant cet espèce de calme derrière lequel pointe en permanence une sourde puissance. Et puis d’un coup, on est pris par l’envolée musicale de la flûte, du clavier ou de la guitare. Des  sons et des images qui impressionnent, surtout quand il vient se planter devant nous, tenant sa guitare dorée super bas, comme en apesanteur devant lui.

Steven Wilson semble vraiment habité ce soir et encore plus mobile que d’habitude. Il vient de poser aux côtés de l’un ou de l’autre, comme happé par la musique. Les images du fameux cimetière mexicain des poupées de Insurgentes défilent et sa silhouette se découpe avec cette fabuleuse manière qu’il a ce soir de jouer les chefs d’orchestre, arrêtant la musique d’un bras tendu, comme s’il commandait aux éléments.

Vient enfin le moment annoncé du nouveau morceau, rien que pour nous ce soir … Luminol, qu’il nous présente comme une vrai chanson épique pour les amoureux du rock progressif et qu’il vient jouer à la guitare en tout devant de scène, devant un public réellement en communion. Et c’est reparti pour leurs visages (Steven & Nick) qui disparaissent derrière leurs cheveux. Ils finissent par me faire penser au Cousin Machin de la Famille Adams tous les deux à force 😉 !

Puis c’est une pluie d’étoiles qui vient accompagner la mythique musique de No Part Of Me, avec Nick Beggs en seconde voix et la flûte de Théo Travis en renfort. Steven joue du piano à genoux sur sa banquette, comme s’il lui était impossible de tenir en place face à l’intensité de tout cela. C’est dans ce genre de moment que l’on a l’impression de ne plus être ici bas et d’assister à quelque chose d’unique.

Et c’est sur l’intégralité de Raider II que nous allons terminer ce set fort en émotions. Il vient encore une fois jouer juste devant nous, comme un automate sans vie, partant dans des riffs de folie, d’une fureur faramineuse. Le public en reste scotché et lui même s’arrête en soufflant pendant la pause, tellement c’est …

Il s’amuse de trouver un Paris bien calme et lorsqu’il demande si nous sommes là, seules quatre vois répondent … Mais dont une lui crie «Il y a de toi en nous !!». Il sourit et le remercie, mais à la réponse du fan «Joue nous du Porcupine Tree», il lance amusé : «Tu n’es pas venu au bon concert je crois !!»

Il dirige l’intro de la troisième partie de Raider II de la main gauche, numérotant les répétitions des guitares à bout de bras. On a l’impression d’être au milieu d’une forêt qui craque … Et puis on en prend plein la tête l’instant d’après (et même trop là pour le coup, avec la voix qui passe à peine les basses !) Perso, ce taux de saturation me gâche un peu la fin mais par contre, il faut bien avouer que ça envoie vraiment du lourd. Le batteur s’en retrouve même à frapper debout, devant des images d’incendies et d’explosions fortes à propos !! Ils vont ensuite quitter la scène un par un, laissant seules la batterie et la basse pour terminer en apothéose.

Avant leur retour pour le rappel, une chaise haute est installée en milieu de scène … Steven s’y installe. Théo Travis a pris sa place au piano. Le morceau commence plutôt en nuance et en douceur. Puis il s’éclipse et revient avec son masque à gaz sur le visage, images apocalyptiques derrière lui. Il reprend sa guitare et se met à jouer en balançant son corps, comme s’il se débattait d’une force invisible. Une fin vraiment grandiose (même si je l’avais déjà vue), suivie d’un salut de Wilson, sa guitare d’une main et son masque à gaz de l’autre. Bon je ne le redis pas … Si ?!! Allez … Ben Oui, c’était une putain de soirée !!

Composition

  1. No Twilight Within The Courts Of The Sun
  2. Index
  3. Deform To Form A Star
  4. Sectarian
  5. Postcard
  6. Remainder The Black Dog
  7. Harmony Korine
  8. Abandoner
  9. Insurgentes
  10. Luminol
  11. No Part Of Me
  12. Raider II (Parts 1 & 2)
  13. Raider II (Parts 3 & 4)
  14. Raider II (Parts 5 & 6)
  15. 1er Rappel : Get All You Deserve
La setlist, que nous avons récupéré en fin de concert (oui oui chanceux) annonçait aussi Like Dust I Have Cleared From My Eye en dernière chanson. Dommage de ne pas l’avoir eu, ça aurait été parfait comme chanson de clôture.

Date Limite de Consommation

  • Ce concert s’inscrit dans la tournée Grace for Drowning Tour Second Leg qui se termine le 15 mai 2012 à Londres
  • Album défendu : Grace for Drowning mais aussi son live édition limitée Catalogue/Preserve/Amass

Site de Production

Site officiel : http://www.swhq.co.uk/

Ingrédients

  • Nick Beggs : Basse
  • Adam Holzman : Claviers
  • Niko Tsonev : Guitare
  • Marco Minnemann : Batterie
  • Théo Travis : Saxophone, Clarinette, Flûte & Piano
  • Steven Wilson : Guitare, Piano & Chant

Remerciements

  • Roger @ Base Production

Appellations d'Origine Contrôlée

  • 08 mars 2013

    Photo du concert

    Steven Wilson @ Trianon (Paris)

    Qu'écrire sur ce concert ? Steven Wilson et son groupe démontre une fois de plus leur maîtrise instrumental sans faille : Dans son domaine, chaque membre est juste énorme. J'ai une fascination sans faille pour Nick ...

  • 25 mars 2015

    Photo du concert

    Steven Wilson @ Olympia (Paris)

    Ce soir, c'est mon second concert de la tournée, après celui de Londres il y a quelques jours. Et, outre l'énorme chance de voir par deux fois cet artiste majeur pour moi, c'est je crois ...

  • 20 octobre 2013

    Photo du concert

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    Aller au Royal Albert Hall, c'est aller dans l'une des meilleures salles de concert d'Europe, avec un public hautement connaisseur. Partant de cette évidence, il faut y aller chaque fois que cela est possible : ...

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  • rajoute :
    à 9 h 44 min

    Super concert un Steven Wilson heureux de jouer avec ces musiciens, plus libre que dans le cadre Porcupine Tree, on voit qu'il s'éclate et on le ressent aussi. un concert de pur bonheur. Ce mec là est un génie.

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