J’étais venu à ce concert pour me laisser bercer par des musiques de mon adolescence ! Qui n’a pas dragué sur des chansons de Cock Robin ?

Sur ce point, je ne suis pas déçu et tous les morceaux connus ont été joués et même réarrangés, ce qui apporte une touche de fraîcheur et dégage de tout effet revival, type « nos années 80 » de TF1.

J’ai également adoré la voix de Peter, qui n’a pas bougé d’un brin et son charisme sur scène qui est évident !

Je suis bien plus mitigé sur la prestation d’Anna qui semblait bien lointaine et à la limite de l’ennui. Cette distance nous empêchait de voir en eux un réel duo, alors que dans les yeux de Peter on sentait l’importance qu’il donne à Anna.

Un plaisir de retrouver ce groupe des années 80 … Oui je suis, cela ne nous rajeuni pas, mais moi j’aime bien ces petites soirée Survival de temps en temps (et oui ! Toute la jeunesse de Mamie que voulez-vous !!!)

Pasino d’Aix donc ce soir et Cock Robin, reformé depuis 2006, avec les toujours vaillants Peter Kingsbery & Anna LaCazio qui s’en sortent pas mal du tout ma foi, malgré le temps passé. A peine ont-ils posé un pied sur scène, que le public est déjà en train d’applaudir à tout va. Et aux premières notes chantées pas Peter … pas de doute on retrouve bien le bon vieux son qu’on est venu chercher. Clavier et guitare font un bon de 30 ans en arrière, pour un démarrage en beauté sur Worlds Apart.

Peter fait les présentations (en français s’il vous plait … puisqu’il nous a adopté depuis une quinzaine d’années) et plaisante sur l’âge des certains morceaux. L’ambiance est vraiment bon enfant et ils sont tous très souriants. Pleinement heureux d’être là ce soir et le faisant partager. Bon, par contre c’est un peu statique et je dois avouer être un peu moins emballée par la prestation d’Anna, mais ce n’est que le début. Et puis pour ce qui est de leurs must, ce sont d’anciens morceaux certes, mais qui sont modernisés juste ce qu’il faut au niveau des arrangements, tout en leur gardant leur âme (et c’est forcément ce que vient chercher le public de ce soir). Ils ne boudent pas notre plaisir, jouent longtemps à chaque fois, s’éclatent et le jeux consiste bien sûr à reconnaitre les titres à leurs premières notes.

«I love you Peter !» lance une voix féminine pendant un blanc …. «Je reconnais cette voix, non ?! I love you too !! On pensait avec l’âge devenir moins bête, mais c’est pas le cas et on est toujours étonnés que le public soit là !!» Ce sont des phrases que l’on entend souvent, mais là elles sonnent vraiment juste. Et ça c’est cool.

Quand ils entament When Your Heart Is Weak, le public qui était un peu timine jusque là commence à bouger un peu. Et puis, nous avons droit également à l’introduction de morceaux de leur nouvel album : Songs From A Bell Tower (sorti en octobre 2010). Perso je trouve l’évolution pas inintéressante, mais un trop grand retrait de Peter au niveau vocal à mon goût. Et moi, je les préfère tous les deux ou bien lui seul, parce que je trouve qu’elle s’engage moins lorsqu’elle chante seule. Comme s’il lui fallait l’émulsion des deux pour se lâcher.

Nous allons d’ailleurs avoir droit un petit tête à tête avec lui, pour mon plus grand bonheur et une reprise en anglais d’une chanson originale de Starmania. Il est seul au piano, avec une bande de violon derrière et il nous lance un S.O.S. d’Un Terrien en Détresse (Only The Very Best) … de toute beauté. Sa voix est juste à tomber par terre et on décolle carément pour une autre planète.

Le concert va continuer toujours crescendo. Et plus il se lâche, meilleur c’est. J’adore voir Peter hissé sur la pointe des pieds en train de tout donner sur son clavier. Puis on repasse à leur dernier album, dont elle semble définitivement être La Chanteuse (contrairement au passé, si je me souvient bien). Et c’est certainement ce qui ne me séduit pas totalement, son côté un peu plus variété à elle.

Mais la mayonnaise a plus que pris et il attaque Just Around The Corner guitare en main, un genoux à terre, tout près du public qui devient fou. C’est juste génial de la commencer comme ça, seuls tous les deux et sans micro, avant que tout le monde ne s’en mêle, y compris la salle qui chante et frappe dans les mains.

Avant de se séparer, il nous présente les musiciens, avec un clin d’oeil au batteur, semble-t-il fervent défenseur de leur musique, avec laquelle il a grandi et qu’il ne veut par voir changée d’un pouce. «Il faut grandir Marc (lui dit Peter) … Mais il s’en fout. Et il a raison !!»

On termine, rappel y compris, sur deux tubes. Le public est debout (enfin …. Décidément pas facile à lever ce sacré Pasino !!). Eux son trempés. Pas mal pour des vieux de la vieille !! Mais je persiste et je signe : je les préfère à 100% en duo. La voix de Peter Kingsbery est vraiment trop belle pour qu’on s’en passe !!