« Dans l’arène de Picasso Krassport »
06 août 2011

Erik Truffaz @ Cloître des Carmes (Avignon)

Un voyage dans un monde féérique !

Conditions de mise en boîte

Un peu d’incompréhension entre l’équipe d’Erik annonçant une session libre, puis une session limitée à 4 morceaux, avant qu’un « chef » photographe annonce qu’il n’y a qu’un morceau, mais que lui ne va pas suivre cette consigne… Alors bon, au final, j’ai retenu la décision de 4 morceaux, pour vexer le moins de gens possible et c’était parfait  à priori !

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Une nouvelle soirée parfaite ! Il ne peut en être autrement de toute façon quand on a l’honneur d’écouter un concert d’Erik Truffaz, quelque soit la composition du groupe ! Un grand bravo à ce quartet incroyablement musical et capable en 2 notes de nous emmener bien au delà des frontières !

Un énorme coup de coeur pour Les gens du Voyage.

Etiqueté par Ysabel :

Après le changement de plateau, c’est au tour d’Erik Truffaz de monter sur scène. Petite annonce du staff pour présenter, s’il est nécessaire, cet immense musicien. C’est la troisième fois qu’il participe à ce tremplin de jazz avignonnais : dont une fois dans la cour du Palais des Papes (et la première fois, il y a 20 ans …. d’où cette invitation en forme d’anniversaire).

Dès les premières notes, c’est juste magique !! La pureté de ce son qui monte dans la nuit, sous le ciel étoilé. Le clavier qui fait écho à la trompette, en lui répondant à l’infini … Du talent à l’état pur.

Et du talent, ils en ont à revendre tous les quatre. Marcello Giuliani s’arc-boute sur sa basse, littéralement pénétré par la musique. Benoît Corboz passe de l’orgue au piano, habité par la même passion et le même élan. Alberto Malo, à la batterie, remplace sans démériter Marc Erbetta, initialement programmé ce soir. Quand à Erik Truffaz,  il nous offre toute sa virtuosité et cette musicalité qui lui est si particulière : un trompettiste exceptionnel, capable de vous transporter dans son univers de jazz, mixant électro, hip-hop et drum … un mélange unique et d’une intensité incomparable. Ces quatre musiciens, qui se connaissent parfaitement, semblent flotter chacun dans leur bulle, tout en étant en parfaite osmose. C’est comme dans ces couples qui ont partagé des années de complicité, de confiance et de respect : quand un simple regard ou l’ombre d’un sourire esquissé suffisent et que les mots deviennent superflus.

Le rythme est changeant selon les morceaux. Lorsqu’il devient effréné, on est totalement emportés. Et j’adore cette manière qu’à Erik de regarder ses complices, habités eux aussi par la musique. Il est là, dansant légèrement sur place, les mains croisées sur sa trompette, un spectateur comme nous, parfois les yeux mi-clos. Il semble être ailleurs et faire totalement abstraction du public qui est devant lui. Son charisme et sa présence sont justes fabuleux … Et tout cela, dans la plus grande simplicité, l’humilité d’un immense artiste.

Le public est fasciné (et il y a de quoi), bouche et yeux grands ouverts quand il s’avance en bord de scène. La densité musicale, l’intensité de l’énergie : tout est là.

Il nous adresse quelques mots en milieu de set, pour nous faire partager son plaisir d’être présent ce soir, honoré de participer au 20ème anniversaire de cette belle manifestation de jazz.

Puis l’on repart sur In Between, avec son solo de malade à l’orgue. Ça part dans tous les sens et c’est Erik qui donne le signal de la fin en levant une main, tout en continuant à jouer. Tout à la fois partie et chef d’orchestre. Puis cela va être au tour de Marcello de faire son show … Tant et si bien que le public ne peut s’empêcher d’applaudir en plein milieu de morceau. Truffaz, lui, est à la limite du déséquilibre. La musique l’habite totalement, comme si elle avait un réel pouvoir de possession à la fois sur les musiciens et sur l’auditoire. Alors, vous imaginez l’état de grâce qui emplie l’atmosphère quand une série de lucioles (faites de bougies flottant dans de petits sacs de papier) traverse le ciel au dessus de nos têtes.

Les morceaux, plus sublimes les uns que les autres vont se succéder : Les gens du Voyage, La Chanson d’Hélène (extraite du film Les Choses de La Vie de Claude Sautet) interprétée à l’origine par Romy Schneider & Michel Piccoli … Toutes ces musiques, ces chants sans paroles, parlent, nous parlent. C’est très particulier cette sensation qu’on vous murmure des choses à l’oreille, directement dans votre cerveau même. On est emporté et notre esprit quitte tout contrôle. C’est véritablement la magie des notes. Et, en plus, tout cela semble être réalisé sans le moindre effort, comme coulant de source, avec grâce, naturel et simplicité.

Après la fin du set principal, ils vont revenir pour deux dernier morceaux.

Pour le premier rappel, Marcello va partir à fond et comme toujours, il a l’air de prendre autant de plaisir à jouer, que nous à l’écouter. Quand à Benoît, il va nous offrir une session de malade, ne tenant même plus en place sur son siège, changeant de clavier et faisant son show sous les bravos d’un public complètement électrisé, sous le regard bienveillant d’un Truffaz, sourire aux lèvres.

La fin sera de toute beauté, comme le reste, avec une note tenue qui va sembler pourvoir restée ainsi suspendue, hors du temps, pour la nuit durant.

Composition

Très incomplète, car aucune sur scène et on a oublié de poser la question le concert fini.. On a reconnu :

  1. ?
  2. ?
  3. In Between
  4. ?
  5. ?
  6. Les Gens du Voyage
  7. La Chanson d’Hélène
  8. Trippin’The Lovelight Fantastic
  9. 1er Rappel : ?
  10. ?

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.eriktruffaz.com/

Ingrédients

Remerciements