concerts en boîte

05 octobre 2010

Allons découvrir un peu de variété française, un genre pas du tout habituel.

Evaluation de la Soirée

3.5 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

A peu près librement.

Chronique

Etiquetée par Ysabel :

Le piano s’allume et le pianiste prend place …. il commence à jouer et une voix s’élève des coulisses …. Enzo Enzo entre sur cette scène totalement épurée, éclairée d’une lumière bleue, toute en sobriété elle aussi : pantalon noir, chemisier blanc et micro à la main. Et elle commence par L’homme de Plume extrait de l’album Paroli.
Elle va ensuite enchaîner les morceaux, tantôt seule sur l’avant scène, tantôt appuyée sur le piano, alternant les chansons et nous offrant tour à tour son émotion et son espièglerie (et parfois même les deux en même temps).
J’ai beaucoup aimer son interprétation de Edith. Magnifique texte d’Allain Leprest, qu’elle introduit en nous donnant sa vision du mot « interpréter » : une vrai rencontre entre un artiste et un auteur …. Et cette rencontre, on le comprend bien vite, est toute emprunte de tendresse.Elle nous emmène ensuite dans des sonorités plus dansantes, prend des postures de tango, la main levée et le menton haut. Elle habite cette scène seule, avec son pianiste et sa musique. Chaque morceau est précédé d’une petite introduction. Elle aime a faire partager le pourquoi de chacune de ses chansons et se fait accompagner de jeux de lumières, parfois couchantes, toutes en ombres chinoises comme pour Shalimar, qui nous laisse un petit goût de nostalgie dans le coeur et les yeux.

Un peu plus tard, après une évocation musicale tu tango, elle envoie un baiser vers le ciel à l’attention de Copito, le gorille blanc du zoo de Barcelone, avec lequel elle a manqué, dit-elle, un rendez-vous poétique, un au-revoir trop souvent reporté.
Mais elle ne sombre jamais dans la tristesse, sait aussi nous entraîner dans de savoureux dialogues musicaux et visuels avec son pianiste Angelo Zurzolo, sans aucun doute complice de longue date, avec lequel elle entame une mini scène de ménage sur Panne de Cœur. Sans oublier le badinage qu’ils nous offrent tous deux avec Je Hais Les Gosses : démarrage à l’américaine, ambiance piano-bar assis tous deux côte à côte, pour finir en chamaillerie (elle s’affale sur lui, fait des grimaces, tape des notes en désordre sur le piano et fini par lui piquer sa partition) … Ce qui lui vaudra d’être virée de la banquette et de terminer sur les fesses !!
Encore une jolie introduction pour la chanson En Douce, avec ces quelques mots de Mistinguette : « Est-ce que vous avez l’impression que la terre tourne ? Non ? C’est parce que vous n’avez jamais été embrassés comme il faut ! ». Et elle nous montre une autre facette de sa voix à tiroir, en y ajoutant un peu de la gouaille qui fait le titi parisien.

Petite pause avant La Chanson que tout le monde attend …. Elle boit l’eau de la rose qui est posée sur le piano. Et nous raconte qu’un soir où elle prenait l’apéritif avec son père, celui-ci ouvre un apéricube et découvre, pas peu fière, la question suivante : Qui a écrit Juste Quelqu’un De Bien ? Cette notoriété incontestable la fait plutôt rire et lui donne envie de faire inscrire sur sa pierre tombale : Ci-gît une très bonne amie de la Vache Qui Rit !! La chanson démarre, elle la désacralise avec beaucoup d’humour, nous présentant son derrière (et oui !!) et en nous demandant de participer, tout en taquinant ceux qui se trompent avec un « Bon, je t’aide parce que tu ne connais même pas les paroles !! »

Pour moi deux mentions particulières pour Des Roses Et Des Ronces et A Mardi, chantées tout en douceur, accoudée au piano, avec encore plein d’échanges tendres et amusants avec son pianiste. Et on termine par un lâchage complet sur Histoire De Dents, avec à la fin éclats de rires et salut en danseuse du Lac des Cygnes. Angelo la prend dans ses bras et la couche sur le piano. Dernier morceau interprété ainsi, moitié parlé, moitié chanté. Il s’agenouille devant elle pour la faire descendre et saluent tous deux, dans les bras l’un de l’autre.
Ils reviendrons pour deux rappels : Les Yeux Ouverts (version française …. Festival oblige …. de Dream a Little Dream of Me) et Ça me suffit, tout simplement assise sur le piano.

Ce fut une soirée riche en émotions et pleine de tendresse.

Composition

  1. L’homme de plume
  2. Dehors
  3. Edith
  4. La petite fille
  5. Ils s’adorent
  6. Shalimar
  7. Copito
  8. Panne de coeur
  9. Je hais les gosses
  10. En douce
  11. Eve
  12. Les Naufrages
  13. Quelqu’un de bien
  14. Des roses et des ronces
  15. A mardi
  16. Histoire de dents
  17. Youkali
  18. 1er Rappel : Les yeux ouverts
  19. 2nd Rappel : Ca me suffit

Appellations d'Origine Contrôlée

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